Israël : Défense au Moyen-Orient

Le ministre de la défense iranien, le général Hossein Dehghan, a inauguré une usine de production de missiles visant à améliorer les capacités de défense antiaériennes du pays.

L'agence de presse Fars a cité Dehghan comme disant samedi que l'installation de production du missile Sayyad-2 permet à la dictature islamique de frapper des hélicoptères, des drones et d'autres cibles aériennes à moyenne portée.

Le combustible solide donne au missile une précision améliorée par rapport aux missiles alimentés par du combustible liquide, qui constituent la majeure partie de l'arsenal de défense antiaérien de l'Iran.

Dehghan a dit que les scientifiques ont également mené des recherches sur un autre système de missile nommé Talash.

Téhéran a essayé de mettre en place un programme militaire autonome depuis 1992, en mettant l'accent sur la défense aérienne et la puissance navale.

Le mois dernier, l'armée iranienne faisait défiler 30 missiles balistiques d'une portée de 2000 kilomètres. Le "président" Hassan Rouhani assistait à la parade et a déclaré que ces missiles étaient à des fins défensives.

"Au cours des 200 dernières années, l'Iran n'a attaqué aucun pays. Nous ne serons jamais les agresseurs dans la région," a déclaré Rouhani. Il a réitéré sa volonté d'engager un dialogue avec l'Occident sur la question du nucléaire, mais "l'Occident doit respecter les droits du peuple iranien, en particulier ses droits nucléaires et le droit d'enrichir l'uranium sur notre territoire," évitant évidemment de parler des droits de l'homme dont rêve le même peuple iranien.

Pendant ce temps, à Genève, les pourparlers entre les six "puissances" mondiales et l'Iran continuent. L'agence de presse iranienne ISNA a rapporté que le vice-ministre des affaires étrangères, Abbas Araqchi, a déclaré que l'Iran et les six restent divisés à la troisième journée de négociations.

Araqchi a déclaré qu'il s'attendait à ce que le cycle des pourparlers à Genève finisse tard samedi. Si d'autres questions demeurent, elles seront reportées aux prochaines négociations, a-t-il dit.

Le français Laurent Fabius a déclaré qu'a ce moment, aucune certitude n'existait sur un accord dans les négociations avec l'Iran. Il a ajouté que les préoccupations d'Israël et d'autres pays de la région devaient être prises en considération.

Selon Fabius, les principales pierres d'achoppement pour les France sur le sujet restent le réacteur d'Arak et les stocks d'uranium enrichis à 20%.

Dans le même temps, l'Iran a déclaré qu'il envisage de signer un accord avec le directeur général de l'agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA, Yukiya Aman, lors de sa prochaine visite à Téhéran lundi.

Selon l'ambassadeur iranien à l'AIEA, Reza Najafi, "la république islamique d'Iran a présenté une nouvelle proposition concrète, et nous nous attendons à ce que le texte soit finalisé lundi et que les deux parties parviennent à un accord."