Israël : Défense au Moyen-Orient

Le député iranien et Majlis (membre du conseil) Mohammed Nabavian a déclaré lundi que l'Iran a besoin d'une bombe nucléaire pour détruire Israël.

L'Iran serait en mesure de construire une bombe nucléaire en "deux semaines" si il obtient "l'accès à 270 kilogrammes d'uranium enrichi à 20%, 10 tonnes à 5% et 20 mille centrifugeuses," a déclaré Nabavian selon les medias iraniens. "Nous ne cherchons pas une bombe nucléaire, mais une bombe nucléaire est nécessaire pour détruire Israël."

En ce qui concerne la reprise des relations diplomatiques entre l'Iran et les Etats-Unis, Nabavian, un "religieux", a déclaré : "si Obama a demandé une réunion cinq fois avec la visite à New York et a plusieurs reprises durant celle-ci, c'est parce que ces huit années de mesures qui ont été prises (par l'Iran), et, en conséquences, les Etats-Unis ont (maintenant) besoin de l'Iran."

"En Syrie, les Etats-Unis n'ont pas réussi à attaquer et ont été humilié. Dans la pratique, Obama a été humilié parce qu'il ne résiste pas a l'Iran, et il est donc nécessaire pour lui de rencontrer le président de l'Iran et de montrer qu'il est un homme fort et dire au monde : j'ai amené l'Iran à la table des négociations après 30 ans."

Selon MEMRI, Nabavian a fait ces remarques dans un discours qu'il a prononcé lors d'une conférence de militants politiques à Mashhad, dans le nord-est de l'Iran.

Nabavian a également affirmé que l'Iran a convenu d'un accord pour échapper aux sanctions imposées à son commerce pétrolier en pleine expansion.

"Quarante-neuf pour cent de notre budget dépend (des revenus) du pétrole. C'est un chiffre très élevé. Cela signifie que la moitié de notre budget provient de l'argent du pétrole. Entre mars 2012 et mars 2013 nous avons dû vendre 2,7 millions de barils de pétrole quotidiennement pour alimenter le budget. Maintenant, prenez compte des sanctions bancaires, qui sont même plus sévères que les sanctions pétrolières," a-t-il dit.

"Depuis juin 2012, toutes les banques du monde nous ont été fermées et nous n'avons pas l'autorisation d'échanger même un dollar. Pensez-y, même si nous avons vendu 2,7 millions de barils de pétrole par jour, comme aurions-nous pu effectuer les transactions financières ?"

Une fois qu'un accord a été conclu, le commerce a été facilite, selon Nabavian. "Enfin, Poutine a envoyé le gouverneur de sa banque centrale directement à Téhéran pour obtenir des allégements dans le domaine des transferts d'argent. De même, la Chine a versé sur notre compte 10 milliards de toman des fonds bloqués."

L'accord est prévu de prendre effet le 20 janvier, selon des récents rapports. L'accord provisoire exige que l'Iran gèle ou freine ses activités nucléaires pendant six mois en échange d'un allégement des sanctions. Dans le même temps, l'Iran et les occidentaux vont tenter de parvenir à un accord global.

Les remarques de Nabavian font curieusement écho a des déclarations faites par le ministre israélien du renseignement, Youval Steinitz, en décembre, qui rejetait les rapports disant que les sanctions avaient peu d'effet sur l'Iran et critiquait l'accord comme permettant à l'Iran d'escalader la construction nucléaire.

"Selon les calculs du gouvernement faits il y a quelques mois, lors d'une réunion spéciale de la Knesset, les sanctions imposées à l'Iran lui ont coûté plus de 100 milliards de dollars," a déclaré Steinitz. "Il s'agit d'une somme énorme, étant donné que le PNB de l'Iran est de 450 milliards de dollars par an."

Steinitz a déclaré que les sanctions avaient été l'un des plus grands succès de l'état d'Israël. "Si nous avions continué les sanctions contre l'Iran, nous aurions assisté à l'effondrement de l'économie iranienne dans un an ou deux," a-t-il dit.