Israël : Défense au Moyen-Orient

Le chef de l'intelligence militaire, le général de brigade Aviv Kochavi, a déclaré mercredi que malgré la baisse du nombre de missiles et de roquettes qui menacent Israël, leur niveau de précision a considérablement augmenté.

"Quelques 170 000 roquettes et missiles menacent l'état d'Israël de toutes les régions. Jusqu'à récemment, ce nombre était beaucoup plus grand et il a diminué, mais il remontera."

"Ils (roquettes et missiles) sont beaucoup plus précis et beaucoup plus létaux. La chose la plus importante que nous tenons à souligner est le fait que l'ennemi a la capacité de faire exploser de grandes quantités d'armes sur les villes israéliennes," a-t-il dit.

Abordant la question du nucléaire iranien, Kochavi a noté que la dictature islamique "poursuit d'une manière qui permet, si la décision est prise, le développement d'une bombe. Dans le même temps, nous sommes toujours confrontés à une menace conventionnelle et avons la nécessité d'établir notre pouvoir contre les militaires. Ils ne sont peut être pas au plus haut niveau de compétence au cours des dernières années, mais ils peuvent le regagner."

"Il y a aussi de nombreux groupes terroristes, y compris des groupes terroristes semi-militaires. Nous ne pouvons pas continuer à faire référence au Hezbollah comme un groupe terroriste dans le sens simple du terme. Une organisation qui possède plus de 100 000 roquettes et missiles, dont des centaines de différents types de missiles antichars avancés, des obus de mortier de pointe, ne peut plus être désigné comme un groupe terroriste dans le sens simple du terme. Et c'est la même chose pour le Hamas."

Le brigadier général a discuté du fait que l'intérieur devient un front de guerre, soulignant que les tirs de missiles ennemis détermineront la nature de la guerre ainsi que la prise de décision politique des deux côtés. Tant que l'ennemi possède des roquettes qui peuvent atteindre toutes les parties du pays, l'ennemi peut continuer la guerre."

Le chef du renseignement militaire a également discuté de la cyber menace croissante, notant qu'au cours de la dernière année, des centaines d'attaques (informatiques) ont visé divers organismes de l'état d'Israël, ciblant spécifiquement la défense. "Heureusement, la plupart des attaques ont été déjouées, mais la capacité de mener de telles attaques est presque illimitée."

Kochavi a déclaré à une conférence sur la sécurité, présentant une carte du Moyen Orient marquée avec des zones de présence d'Al-Qaïda, que les combattants d'Al-Qaïda dans le monde entiers sont entrés en Syrie de manière journalière, "mais ils ne restent pas".

La carte montre trois bases d'Al-Qaïda à l'intérieur de la Turquie.

Un porte-parole du ministère turc des affaires étrangères n'a fait aucun commentaire, mais le première ministre Tayyip Erdogan a nié à plusieurs reprises que la Turquie fournit des abris ou un support à des groupes liés à Al-Qaïda en Syrie. Mais aujourd'hui, tout le monde connaît la franchise d'Erdogan.

Kochavi a refusé de répondre à une demande de l'agence de presse Reuters de donner des chiffres précis, mais son porte-parole a déclaré que le plan montre la force relative et la location des bases d'Al-Qaïda, qui semblent se trouver dans les provinces de Karaman, Osmaniye et Sanliurfa.

"La Syrie projette son conflit dans toute la région. Ces taches (sur la carte) en Turquie ne sont pas des erreurs de graphisme, et c'est une courte distance entre ces lieux et l'Europe," a déclaré Kochavi.