Israël : Défense au Moyen-Orient

Après presque deux jours, le Hezbollah a admis mercredi qu'un raid aérien au Liban, largement attribué à Israël, a frappé une de ses bases sur la frontière libano-syrienne, mais a insisté que personne n'a été tué, et a juré de se venger.

"La nouvelle agression est une agression flagrante contre le Liban et sa souveraineté et son territoire… La résistance (Hezbollah) choisira l'heure, le lieu et la manière de répondre," dit une déclaration du groupe terroriste chiite sur la chaîne de télévision Al-Manar.

L'annonce semble contredire les revendications antérieures que quatre terroristes du Hezbollah, dont un commandant en chef, ont été tués dans le raid. Mais le Hezbollah à une longue tradition de mensonge et de propagande, spécialement quand il s'agit de ses pertes.

Al-Manar avait d'abord insisté lundi sur le fait qu'il n'y avait "eu aucun raid aérien sur le territoire libanais", rapportant seulement la "forte présence d'avions ennemis sur la zone nord de la Bekaa" dans l'est du Liban.

La frappe aérienne, qui aurait été menée par Israël, a tué quatre membres du Hezbollah et a détruit "une cargaison de missiles provenant de Syrie", a rapporté mercredi matin le journal libanais Daily Star.

Selon le rapport, l'attaque a pris pour cible deux camions, un contenant des missiles, l'autre des lanceurs de missiles, qui étaient transportés vers des entrepôts du groupe terroriste au Liban.

Le journal cite une "source sécuritaire" disant que l'aviation israélienne avait tiré quatre missiles sur les camions qui transportaient des armes "qualitatives".

Par ailleurs, le Time Magazine a cité mardi un responsable israélien disant qu'Israël était responsable de l'attaque, et que le convoi comprenait apparemment des missiles avec des ogives plus grandes et plus dangereuses que celles déjà en possession du Hezbollah.

Depuis la seconde guerre du Liban en 2006, qui a vu un bataille entre Israël et le Hezbollah pendant plus d'un mois, le groupe terroriste a mis en place un arsenal de dizaines de milliers de missiles et roquettes dirigés vers les centres de population d'Israël.

Bien qu'Israël se soit abstenu de prendre parti dans la guerre civile syrienne, le premier ministre Benyamin Netanyahou a maintes fois promis de prendre les mesures nécessaires pour empêcher le Hezbollah de se procurer des armes qui "changeraient la donne" de son allié syrien. D'autres frappes aériennes attribuées à Israël ont dans le passé détruit des missiles antiaériens de fabrication russes et des missiles guidés iraniens. Israël n'a jamais confirmé ces frappes aériennes.