Israël : Défense au Moyen-Orient

Le groupe terroriste chiite libanais Hezbollah a nié les rapports disant qu'Israël a bombardé une cargaison d'armes venant de Syrie la semaine dernière.

Tout en reconnaissant que les avions israéliens ont bien effectué un raid, une source proche de la direction du groupe terroriste a déclaré au quotidien koweitien A-Rai que le but de cette attaque était "d'envoyer un message".

"Nous et les israéliens savons qu'il n'y a pas eu de transfert d'armes de la Syrie vers le Liban," a dit la source. Il a dit que le raid n'a causé que des dommages légers.

La source a ajoutée que la région qui a été attaquée, le village de Jarud Jonta, est située dans une zone stratégique près de la frontière syro-libanaise. Le village est un point logistique depuis lequel des armes ont été passées en contrebande entre la Syrie et le Liban.

La source du Hezbollah a ajouté qu'Israël soigne les opposants syriens blessés dans son hôpital de campagne sur le plateau du Golan parce qu'il ne veut pas de terroristes d'Al-Qaïda et d'extrémistes islamistes près de sa frontière.

"Donc, Israël est contraint, de son point de vue, de créer une zone tampon à sa frontière, afin que ceux qui veulent être du côté israélien peuvent y aller (pour se faire soigner)," a déclaré la source.

Alors qu'il est fortement engagé dans le conflit syrien, le Hezbollah "n'hésitera pas" à s'en prendre militairement à Israël en cas de besoin, selon la même source.

"Le Hezbollah a quelques milliers d'hommes en Syrie, mais le Hezbollah n'hésitera pas à ouvrir un front hostile contre Israël en dépit de sa présence massive en Syrie," a-t-il dit.

"La présence d'agents du Hezbollah en Syrie n'aura pas d'impact sur son niveau de préparation (à la guerre) contre Israël au Liban."

Ces déclarations sont révélatrices à deux points de vue. Tout d'abord, le groupe terroriste avoue enfin publiquement qu'il est massivement présent aux côtés d'Assad dans la guerre civile qui secoue la Syrie.

En plus, le Hezbollah avoue implicitement sa faiblesse, et son manque de volonté de s'en prendre à Israël, contrairement à ce que déclarait Nasrallah, le chef du groupe terroriste chiite, la semaine dernière. En effet, suite au raid israélien contre un convoi de missiles provenant de Syrie, le Hezbollah a tout d'abord nié toute attaque israélienne sur le territoire libanais. Nasrallah a ensuite fait des déclarations belliqueuses, admettant le raid israélien, et promettant d'y répondre.

Maintenant, le groupe terroriste parle seulement d'un message de la part d'Israël, auquel il n'a apparemment plus aucune intention de répondre. Un aveu de faiblesse amusant, peut-être pas voulu, mais qui montre la situation dans laquelle se trouve aujourd'hui le groupe terroriste. Fort de dizaines de milliers de missiles et roquettes, sa participation dans la guerre civile semble l'épuiser, probablement tout autant qu'est fatiguée la population libanaise d'être contrôlée par un groupe terroriste à la solde de l'Iran.