Israël : Défense au Moyen-Orient

Un journal turc a publié les détails d'une réunion de haut niveau des chefs militaires de la Turquie, durant laquelle le gouvernement turc a envisagé d'envoyer des navires de guerre en Israël comme une escorte pour la flottille du Mavi Marmara, et la possibilité de déclencher une guerre avec l'état hébreu.

Le 31 mai 2010, neuf islamistes turcs ont été tués sur la flottille après avoir violement attaqué les soldats de Tsahal au cours d'une tentative de briser le blocus naval israélien contre le groupe terroriste Hamas au contrôle de Gaza. L'incident s'est transformé en crise diplomatique majeure entre la Turquie et Israël, qui de proches alliés avant la montée au pouvoir de l'islamiste Erdogan.

Des déclarations faites à la presse turque par l'amiral en retraite Nusret Guner montrent à quel point le gouvernement d'Erdogan était prêt à aller de l'avant dans le soutien des groupes anti-israéliens. L'organisation islamiste derrière la flottille, l'IHH, a depuis été perquisitionnée pour des liens avec Al-Qaïda, et est soupçonné d'envoyer des armes aux groupes liés à Al-Qaïda en Syrie.

Quelques heures avant le raid de la flottille Mavi Marmara, le 30 mai 2010, la base navale turque d'Iskenderun a été attaquée par des militants kurdes à l'aide de lance-roquettes. Six soldats turcs avaient été tués et sept autres blessés. Une mise en garde de la part d'Israël ?

Le premier ministre Erdogan, le chef d'état-major Ilker Basbug et le commandant de la marine turque Ugur Yigit étaient tous à l'étranger pour des visites officielles.

Selon le journal turc Hanrturk, à 7h30 a eu lieu une réunion d'urgence avec la participation du vice-premier ministre Bulent Arinc, du ministre de l'intérieur Besir Atalay, de plusieurs généraux de l'armée et de l'amiral Nusret Guner.

Lors de la réunion, l'idée d'envoyer des navires de guerre pour escorter le Mavi Marmara avait été remise en question.

Le gouvernement a demandé à la marine si elle était prête à le faire. L'Amiral Guner a confirmé qu'il était prêt à envoyer des navires de guerre pour escorter la flottille anti-israélienne, mais a déclaré que cela déclencherait probablement une guerre ouverte avec Israël, et a ajouté que "dans ce cas, vu qu'un conflit avec Israël est imminent, la marine doit avoir l'autorisation d'appliquer des règles d'engagement."

Mais après avoir envisagé la possibilité d'un conflit armé avec Israël, le gouvernement a abandonné l'idée d'escorter le Mavi Marmara avec des navires de guerre.

Au lieu de cela, les ministres ont proposé l'idée de raconter aux medias que la marine Turque escortait le navire, même si elle ne le faisait pas.

Les amiraux et généraux se sont fermement opposés à l'idée de mettre en scène un "faux spectacle".

Les ministres ont décidé d'attendre le retour du premier ministre Erdogan en Turquie quelques heures plus tard, et le raid contre la flottille a eu lieu.

Une autre réunion d'urgence a eu lieu cette fois avec Erdogan pour discuter de la réaction du gouvernement au raid. On ne sait pas si oui ou non l'option militaire a été examinée dans cette réunion.