Israël : Défense au Moyen-Orient

Alors que l'attention du monde se concentre étrangement sur la menace que représente l'Etat Islamique, certains responsables du renseignement américain craignent qu'un groupe syrien dirigé par un ancien membre du cercle intime d'Oussama Ben Laden constitue une menace plus directe pour les Etats-Unis et leurs alliés européens.

Le New York Times de dimanche cite des responsables disant qu'un groupe appelé Khorasan serait plus susceptible de cibler l'Amérique et ses intérêts à l'étranger avec une attaque terroriste.

Le leader du groupe, Muhsin al-Fadhli, a été considéré comme un membre important d'Al-Qaïda et un proche associé d'Oussama Ben Laden, et qui était au courant des attaques du 11 septembre avant qu'elles se produisent.

Le Times cite des responsables du renseignement disant que le groupe Khorasan est constitué d'agents d'Al-Qaïda à travers le Moyen Orient, l'Asie du Sud et l'Afrique du Nord.

Au somment de leur ordre du jour est l'utilisation d'explosifs cachés pour mener des attaques terroristes, selon le rapport.

Le Times cite le directeur du renseignement national, James Clapper, disant que "en termes de menace pour la patrie, Khorasan peut poser autant de danger que l'Etat Islamique (ISIS)."

Fahdi avait précédemment servi comme chef d'Al-Qaïda en Iran, en charge des "mouvements de fonds et d'agents" à travers le pays. Il est originaire du Koweït, et a travaillé à recueillir des fonds de donateurs "djihadistes" dans son pays de naissance pour les rebelles islamistes syriens liés à Al-Qaïda, indique le rapport.

Khorasan est une émanation du Front Nusra lié à Al-Qaïda en Syrie, des scissions que certains considèrent comme emblématiques des conflits au sein de la mouvance djihadiste actuelle.

Les responsables du renseignement américain craignent que certains des quelques 15 000 étrangers en Syrie, dont 100 américains confirmés, seront en mesure de revenir dans leurs pays d'origine sans être détecté pour mener des attaques terroristes.

Mais bien plus que les Etats-Unis, c'est l'Europe qui pourrait être visée, avec des milliers de détenteurs de passeports européens qui se battent actuellement avec les groupes islamistes rebelles contre Assad en Syrie, ou en Irak.