Israël : Défense au Moyen-Orient

Le régime islamique iranien pourrait avoir cinq fois plus de centrifugeuses avancées capables de produire de l'uranium de qualité militaire qu'on ne le pensait précédemment, selon un rapport publié par la Sunday Times.

Alors que les soi-disant "puissances mondiales" se préparent à renouveler les négociations avec la dictature islamique sur son programme nucléaire, et seulement deux semaines avant la date limite du 24 novembre pour parvenir à un accord, l'ancien vice-président de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré au journal que tandis que l'Iran a admis posséder 1008 centrifugeuses avancées IR-2m, le nombre réel pourrait s'élever à 5000.

L'Iran "pourrait avoir jusqu'à 4000-5000 centrifugeuses ou matières premières pour celles-ci" dans des endroits autres que ses deux centrales nucléaires à Natanz et Fordow, où les agences internationales ont concentré leur attention, a déclaré Olli Heinonen.

Il a dit que tout accord entre le groupe P5+1 et l'Iran devrait inclure l'accès pour l'AIEA à toutes les autres centrales nucléaires également, en faisant valoir que tout autre arrangement "n'a pas de sens".

"Ils ont fabriqué 1000 centrifugeuses IR-2m dont l'AIEA est au courant, et les négociations avec les Etats-Unis se concentrent uniquement sur les 1000 IR-2m connues, et les 18 000 autres centrifugeuses IR-1," a-t-il noté. Les centrifugeuses IR-2m sont cinq fois plus puissantes que les anciens modèles IR-1.

"Il y a des indications que l'Iran a acquis de la fibre de carbone, la principale matière première pour les centrifugeuses IR-2m avancées, pour fabriquer plusieurs milliers d'entre elles. L'AIEA en a vu 1000 d'entre elles a Natanz, et la question clé est : "où sont les autres?" a demandé Heinonen, un membre majeur du centre Belfer pour les sciences et les affaires internationales de l'Université de Harvard.

"Il est important d'avoir dans ce système de vérification un accord que l'AIEA puisse également vérifier toutes les centrifugeuses en Iran, et pas seulement celles qui sont à Natanz et Fordow."

"Et quand je dis toutes, je veux dires toutes les choses qui ont été fabriquées là-bas, que ce soit dans un entrepôt, dans un stockage, où que ce soit."

"L'Iran doit se conformer et fournir à l'AIEA des informations et l'accès… Si l'AIEA ne reçoit pas cette autorité, alors je ne pense pas que ce sera un bon accord."

Ces nouvelles alarmantes viennent tout juste deux jours après un rapport de l'AIEA disant que l'Iran ne répond pas aux questions clés sur son programme nucléaire, augmentant encore les soupçons que l'ensemble du processus de négociation est utilisé par Téhéran comme un écran de fumée pour lui laisser le temps de développer des capacités nucléaires militaires.

L'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) affirme que l'Iran se conforme à un accord pour limiter l'enrichissement de l'uranium, mais note également qu'elle n'a fait aucun progrès dans son enquête sur d'éventuelles dimensions militaires du programme.

En dépit de ses assurances de parvenir à un accord le 24 novembre, l'Iran a durci sa position au cours des dernières semaines. Araqchi a récemment déclaré qu'il ne voit aucune perspective pour un accord à moins que l'autre partie n'abandonne "ses demandes excessives et illogiques".

Un haut responsable iranien a fait suite à ces commentaires en déclarant que l'Iran exige que toutes les sanctions occidentales soient levées dans le cadre d'un accord final, rejetant une proposition américaine d'une levée progressive des sanctions.

Le secrétaire d'état américain John Kerry a déclaré mercredi que les négociations deviendraient plus difficiles si le délai du 24 novembre n'était pas respecté, et que les pays du P5+1 ne pensaient pas, pour le moment, prolonger les pourparlers.