Israël : Défense au Moyen-Orient

Alors qu'Israël continue officiellement de garder le silence sur l'attaque en plein jour de dimanche en Syrie qui lui est attribuée, la presse arabe publie de plus en plus de détails sur le raid israélien présumé.

Selon les rapports qui n'ont pas encore été confirmés par d'autres sources, huit avions de guerre israéliens ont participé aux raids à proximité de l'aéroport international dans la banlieue de Damas. La cible, selon ces rapports, était un entrepôt contenant des nouveaux missiles antiaériens de fabrication russe qui étaient en route pour le Liban.

Le journal londonien Al-Quds Al-Arabi a publié lundi matin des commentaires de responsables syriens disant qu'une attaque israélienne a frappé l'entrepôt contenant des missiles modernes de fabrication russe destinés au Hezbollah. Selon les mêmes sources, l'aéroport de Dimas, près de la frontière syro-libanaise, était apparemment un point de stockage pour les missiles avancés de défense aérienne récemment livrés par la Russie.

Par ailleurs, le journal libanais Al Akhbar, qui est affilié au Hezbollah, a cité des sources sécuritaires affirmant que huit avions de combat israéliens ont attaqué deux cibles. Selon les mêmes sources, "le premier site attaqué, près de l'aéroport international de Damas, est un hangar pour le déchargement des marchandises. Le deuxième site aurait été un hangar de stockage dans une installation militaire."

Les sources ont nié des rapports non confirmés que les raids ont inclus des positions à Sabura ou une attaque contre la 90e division de l'armée syrienne à Quneitra. Le grand titre à ce sujet dans le journal dit : "Bombardement des armes de la résistance. Israël provoque."

Dans le même temps, le journal libanais As-Safir, également affilié au Hezbollah, cite des responsables syriens comme disant que les attaques ont été conçues pour perturber les récentes livraisons d'armes à la Syrie. Les responsables auraient nié les rumeurs selon lesquelles des missiles S-300 de fabrication russe étaient dans les entrepôts. Ces missiles, disent-ils, n'ont pas été livrés.

Le journal a également rapporté l'intensité relativement "faible" des explosions, par rapport aux énormes explosions entendues dans les raids précédents, et dit que cela soutien l'impression que les raids n'ont pas atteint leur objectif, la destruction des importants stocks à l'aéroport.

Quelques heures après que la Syrie ait signalé les raids, le bureau syrien des affaires étrangères a envoyé deux missives au secrétaire général de l'ONU et au chef du conseil de sécurité pour protester contre les attaques israéliennes.

"La Syrie exige que des sanctions soient prises pour dissuader Israël, qui ne cache pas sa politique de soutien au terrorisme et ses intentions malveillantes contre la Syrie," dit une lettre. "La Syrie exige en outre de mettre en œuvre toutes les méthodes déterminées par la Charte des Nations Unies pour empêcher Israël de répéter ces attaques."

Pendant ce temps, le journal libanais Al Akhbar a publié lundi matin un article portant le titre : "Netanyahou renforce son crédit public… en Syrie," qui suggère que le moment de l'attaque était politiquement motivé.

Dimanche également, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, a rencontré son homologue syrien, Walid Mouallem, à Téhéran.

Dans une conférence de presse à l'issue de la réunion, Zarif a déclaré que "l'Iran condamne l'attaque d'Israël en Syrie. L'attaque d'hier indique que cette étape a été coordonnée avec les organisations terroristes en Syrie."

Mouallem a déclaré que "Israël a attaqué hier pour remonter le moral des terroristes après leur recul sur le champ de bataille."