Israël : Défense au Moyen-Orient

Le général iranien qui a été tué dans un raid israélien supposé près de la frontière dans le plateau du Golan dimanche, était une expert en balistique qui était en visite en Syrie dans le cadre d'un projet visant à construire une base de missiles près de la frontière avec Israël, selon un rapport publié mardi.

Le général Mohammed Ali Allahdadi, dont Téhéran a reconnu la mort près de la ville de Quneitra avec plusieurs terroristes du Hezbollah, était chargé de la construction de quatre nouvelles bases de missiles du Hezbollah près de la frontière entre Israël et la Syrie, a rapporté le Times britannique.

Le corps des gardiens de la révolution iraniens a affirmé qu'Allahdadi a été ostensiblement dépêché en Syrie pour "fournir des conseils militaires au gouvernement syrien et à la nation dans leur guerre contre les terroristes takfiristes et les salafistes, et a fourni de précieuses analyses et conseils pour neutraliser les complots de la conspiration soutenue par les sionistes sur le sol syrien."

Le rapport émerge alors que le cabinet de sécurité israélien a été convoqué mardi pour discuter d'une escalade potentielle de la violence à la frontière nord avec le Liban suite au raid de dimanche.

Des responsables de la défense ont déclaré que le pays est en état d'alerte pour de possibles attaques du groupe terroriste libanais Hezbollah.

Des responsables ont déclaré que le pays avait renforcé son déploiement de batteries Dôme de Fer (système antimissile) le long de sa frontière avec le Liban, et a augmenté ses activités de surveillance de la région.

Un site internet des gardiens de la révolution a dit lundi qu'Allahdadi et "un certain nombre de combattants et de résistants (terroristes du Hezbollah) islamiques ont été attaqués par des hélicoptères du régime sioniste."

Parmi les membres du Hezbollah tués dimanche était Jihad Mughniyeh, le fils de l'ancien commandant du Hezbollah Imad Mughniyeh, et chef des opérations du groupe terroriste dans le Golan syrien, et Mohammed Issa, un autre dirigeant du Hezbollah.

Israël a refusé de dire si il avait effectué l'attaque. Les rapports initiaux parus en hébreu après l'attaque disent que le convoi visé pouvait avoir préparé une attaque contre Israël quand il a été détruit.

Une source du Hezbollah a déclaré lundi qu'une attaque de représailles serait sévère, mais pas une guerre tout azimuts.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, devrait prononcer un discours dimanche. Le discours était prévu pour le mois prochain à l'occasion de la mort d'Imad Mughniyeh dans une opération israélienne supposée en 2008.

Le dictateur syrien Bachar al-Assad a téléphoné à Nasrallah pour lui offrir ses condoléances pour la mort des terroristes du Hezbollah, selon le journal koweitien Al-Rai, qui n'indique toutefois pas si les deux hommes ont examiné la possibilité de représailles contre Israël.

Le vice-président irakien, Nouri al-Malki, a également envoyé une lettre de condoléances au chef du groupe terroriste, disant : "les criminels et vampires sionistes doivent savoir que le pur sang des martyrs, comme Jihad Imad Mughniyeh, augmentera la résistance face à l'oppression, la corruption et la tyrannie," selon Al-Manar, une chaîne "d'information" liée au Hezbollah.

L'ancien chef du Shin Bet Yaakov Peri a déclaré mardi matin que le Hezbollah pouvait avoir subi un sérieux coup suite à la mort de ses commandants dans le raid de dimanche.

"Il ne fait aucun doute qu'il y a un élément très émotionnel pour le Hezbollah à cause de ce qu'ils appellent la mort 'du prince'," a dit Peri. "Les iraniens qui dirigent le Hezbollah, et le Hezbollah lui-même, sont également en train de faire des choses que l'échelon politique a besoin d'examiner," a-t-il dit, sans plus de précision.

"Je suis convaincu que ces choses sont en cours d'évaluation," a déclaré Peri, qui a démissionné de son poste de ministre des sciences et des technologies en décembre.

L'ancien chef des renseignements de Tsahal, Amos Yadlin, a déclaré à Radio Israël que le Hezbollah préfèrera probablement se venger contre Israël aussi loin possible des frontières du Liban, peut-être en Syrie, et que ces actions seront sans aucun doute immédiates.