Israël : Défense au Moyen-Orient

Les responsables iraniens diffusent en boucle des menaces quotidiennes envers Israël suite à l'attaque menée la semaine dernière en Syrie, qui a tué six soldats iraniens, y compris d'importants commandants, ainsi que six membres du groupe terroriste Hezbollah.

Le général Hossein Salami, commandant adjoint des gardiens de la révolution, a déclaré qu'Israël devait s'attendre à une forte réaction, comme prouvé par le passé par les gardiens de la révolution, et qu'Israël verra la "foudre destructrice" de la dictature islamique.

Il a dit qu'Israël est une composante stratégique de la lutte de l'Iran contre les Etats-Unis, et donc l'Iran construit une force militaire le long des frontières d'Israël, des zones d’où il peut lancer des missiles par le Hezbollah et la "Palestine", ainsi que des missiles Shabab depuis son propre territoire.

Salami a également affirmé que la stratégie d'attaque israélienne dans le raid aérien reflète l'échec des Etats-Unis et d'Israël en Syrie, en Irak, au Liban, au Yémen, à Bahreïn et dans d'autres pays, et que la réalité montre que ces deux états sont en déclin, de sorte qu'ils ont pris des mesures qui ne sont qu'un signe de faiblesse.

Mohsen Rafighdoost, ministre des gardiens de la révolution, a déclaré lors d'un service commémoratif qui a eu lieu mercredi pour les terroristes du Hezbollah tués dans le raid, que cela ouvrira la voie à une guerre contre Israël.

Les nouvelles menaces de l'Iran suivent un rapport paru jeudi disant que les renseignements israéliens ont minutieusement coordonné le raid, malgré les affirmations antérieures selon lesquelles la frappe contre les généraux iraniens et du Hezbollah était un "accident".

Le raid a tué Jihad Mughniyeh, fils de l'ancien commandant militaire du Hezbollah Imad Mughniyeh, lui aussi éliminé par Israël. Jihad était un des membres les plus importants du Hezbollah, et chouchou de l'Iran. Un de ses commandants est mort avec lui dans le raid, qui a virtuellement décapité le commandement du Hezbollah (environ 8000 hommes) en Syrie.

Le raid a également tué le général iranien Mohammad Ali Allahdadi, responsable de la force Qods, l'unité d'élite des gardiens de la révolution iraniens, composée d'environ 15 000 hommes. Le chef de la "crème de la crème" comme disent certains, on comprend mieux la colère et le dépit de l'Iran.

Selon des sources au Koweït, Israël a ordonné un assassinat ciblant spécifiquement Allahdadi qui se déplaçait entre des avant-postes syriens, grâce à des informations obtenues par l'intermédiaire d'écoutes électroniques.

Selon certaines sources, ce rassemblement inhabituel de très haut niveau aux frontières d'Israël visait à coordonner une attaque contre l'état hébreu dans les heures ou les jours qui suivirent. Une attaque massive qui aurait pu faire de très nombreuses victimes en Israël. Tsahal ayant décapité les têtes de l'opération, celle-ci a du être annulée.

Le coup porté par Tsahal au Hezbollah, mais aussi et surtout à l'Iran, est énorme, et on prend pour preuve les enterrements des "victimes" qui ressemblaient plus à des enterrements d'état, nationaux, qu'à des enterrements de simples terroristes ou généraux.