Israël : Défense au Moyen-Orient

L'Iran, dont le régime a "des ambitions messianiques apocalyptiques", deviendrait un état au seuil du nucléaire aux termes d'un accord en cours de négociation entre Téhéran et le groupe P5+1, a déclaré le ministre de la défense Moshé Yaalon lundi matin à Tel Aviv.

"Cet accord va permettre à l'Iran d'être un état au seuil du nucléaire," a-t-il dit.

Le choix devant les "puissances mondiales" est "pas d'accord ou un mauvais accord," a-t-il déclaré lors d'une conférence à l'Institut pour les études de sécurité nationale.

Le groupe P5+1, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France, a commis une erreur en permettant aux négociations de se concentrer sur le nombre de centrifugeuses que l'Iran pourrait conserver plutôt que d'insister pour que les centrifugeuses soient enlevées.

"Au lieu de se tenir à une position claire et rigide sur zéro centrifugeuse, les discussions sont arrivées sur le nombre qu'ils garderaient," a déclaré Yaalon.

Bien que l'Iran ait fait quelques concessions purement cosmétiques, elles ne suffisent pas à empêcher la dictature islamique de continuer à menacer la région.

Du point de vue d'Israël, a dit Yaalon, "pas d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord" car cela permettrait aux puissances mondiales d'avoir la liberté d'imposer de nouvelles sanctions.

Des sanctions paralysantes ont forcé l'Iran à venir à la table des négociations, mais maintenant, "cette pression a disparu", a déclaré Yaalon.

Le renouvellement de sanctions paralysantes, a dit Yaalon, forcerait l'Iran à choisir entre son programme nucléaire et sa survie.

A Téhéran lundi, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a dit qu'un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire controversé aiderait le pays à échapper à des sanctions et permettrait que plus d'efforts soient investis sur le développement économique.

Les négociations entre l'Iran et le P5+1 sont confrontées a une nouvelle chance pour la fin mars (on ne compte plus le nombre "d'échéances" dépassées), et le délai du 30 juin pour un règlement final.

Des responsables américains et iraniens suggèrent que ces délais ne devraient pas être dépassés, comme ils l'ont déclaré pour les délais précédents. Barack Obama a déclaré la semaine dernière que prolonger le délai de mars ne serait pas utile si l'Iran n'a pas accepté un accord cadre assurant les puissances mondiales qu'il ne poursuit pas de capacité nucléaire militaire via son enrichissement d'uranium.

"Les discussion sur la question du nucléaire de l'Iran font face à une occasion historique, et parvenir à un accord complet dans les temps (…) est la tendance du moment et le désir du peuple," a dit Wang à son homologue iranien.

"Parvenir à un accord global est bénéfique pour l'Iran au regard de ses propres droits légaux, y compris le droit à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, et pour que le peuple iranien se débarrasse des difficultés des sanctions le plus tôt possible et se concentre énergétiquement sur le développement de son économie," a déclaré Wang.

"Les pourparlers sur le nucléaire iranien ont atteint un stade critique," a dit Wang à Rouhani.

L'objectif général des négociations est maintenant de restreindre la capacité nucléaire de l'Iran pour éliminer les préoccupations qu'il pourrait développer une bombe nucléaire, en échange de la levée des sanctions qui ravagent l'économie iranienne.

La Chine et l'Iran ont des liens économiques, commerciaux et énergétiques étroits.

Wang a dit qu'il restait beaucoup de place pour la coopération énergétique, ajoutant qu'il a également vu "un énorme espace de coopération" sur des projets industriels.

"La Chine est prête à encourager encore plus d'entreprises chinoises à investir en Iran et construire des usines via le développement conjoint des parcs industriels en conformité avec les besoins de développement de l'Iran et des capacités de la Chine," a-t-il dit.