Israël : Défense au Moyen-Orient

Le "guide suprême" de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis mercredi que son pays s'opposerait aux sanctions globales imposées sur son programme nucléaire controversé, en disant que l'Iran pourrait répondre à la pression internationale en réduisant ses exportations de gaz.

"L'ennemi utilise le levier des sanctions et son objectif est d'arrêter les progrès de notre peuple," a déclaré Khamenei dans un discours public à Téhéran.

"Je crois que si nous leur permettons de nous dicter sur la question nucléaire, ils garderont toujours les sanctions en place parce qu'ils sont contre le fondement même de notre révolution."

L'Iran est en pourparler avec la "communauté internationale" pour mettre fin à une impasse vieille de dix ans sur son programme nucléaire qui pourrait être utilisé pour développer des armes nucléaires.

"Un travail sérieux doit avoir lieu. Nous pouvons résister aux sanctions et neutraliser et déjouer les objectifs de l'ennemi. Si nous ne le faisons pas, l'ennemi procédera et placera des conditions sur notre programme nucléaire et imposera des sanctions," a-t-il déclaré.

"Si les sanctions doivent être un moyen, la nation iranienne peut aussi le faire. Une grande partie du pétrole et du gaz du monde est en Iran, et l'Iran, si nécessaire, peut retenir le gaz dont l'Europe et le monde sont tellement dépendants."

L'Iran produit 2,7 millions de barils de pétrole par jour, principalement pour sa consommation domestique. Il produit également 600 millions de mètres cubes par jour de gaz, dont 500 millions sont consommés localement, bien que les responsables iraniens disent avoir l'intention de doubler leur production de gaz en deux ans.

Khamenei a déclaré que les Etats-Unis, qui mènent des frappes aériennes contre les combattants de l'Etat Islamique en Irak et en Syrie, ont écrit à Téhéran à propos de la lutte contre le groupe terroriste sunnite. Mais il a accusé Washington de soutenir secrètement les terroristes de l'Etat Islamique.

"Ils ont écrit une lettre au ministère iranien des affaires étrangères promettant de ne pas soutenir Daesh (l'Etat Islamique), ne sachant pas que les éléments de preuve photographiques de leur aide militaire à Daesh étaient déjà dans les mains des forces révolutionnaires (le gouvernement et la milice irakienne)," a déclaré Khamenei.

Le ministère des affaires étrangères de l'Iran a également critiqué l'Union Européenne mercredi sur la réimposition de sanctions contre la National Iranian Tanker Company (NITC), la plus grande société pétrolière iranienne. "C'est une mesure politique et elle est en contradiction avec la nature des pourparlers sur le nucléaire," a dit Marzieh Afkham, cité par l'agence de presse iranienne Fars.

Les gouvernements de l'Union Européenne devraient s'entendre pour mettre la NITC de retour sur la liste des entreprises sanctionnées, ont indiqué des diplomates le 12 février.