Israël : Défense au Moyen-Orient

La direction iranienne continue d'affirmer clairement que l'accord-cadre annoncé à Lausanne en Suisse plus tôt ce mois constitue une victoire majeure du régime islamique, ne concédant rien sur son programme nucléaire et forçant les Etats-Unis à plier.

Le chef des Gardiens de la Révolution, le général Mohammed Ali Jafari, considéré comme l'un des hommes les plus influents de Téhéran, a déclaré que les ennemis de l'Iran ont essayé de provoquer un changement dans la politique du régime à travers les négociations et les sanctions, mais que ces efforts ont été en vain.

Jafari a déclaré que les Etats-Unis, dans la pratique, ont concédé sur toutes les lignes rouges mises sur le programme nucléaire de l'Iran.

Le chef militaire a souligné qu'aucun accord obligatoire n'a encore été scellé entre l'Iran et les puissances mondiales au sujet du nucléaire, et qu'il y a des divergences d'opinion en ce qui concerne la levée des sanctions qui sont encore susceptibles d'empêcher un accord final.

L'Iran a exigé que toutes les sanctions soit levées immédiatement avec la signature d'un accord, tandis que les puissances mondiales ont appelé à une élimination progressive pour tenter de s'assurer que l'Iran tient sa parole dans la réduction de sa production d'uranium, mais sans l'arrêter ou fermer quelconque de ses installations nucléaires.

Jafari a accusé les Etats-Unis de "fraude" et de "guerre psychologique" dans la publication d'un feuillet d'information annonçant que les revendications des Etats-Unis ont été répondues dans l'accord-cadre, que Jafari appelle une fausse traduction. Il a dit que les Etats-Unis l'ont fait pour tromper leurs alliés quant à la portée de l'accord.

Des responsables iraniens ont dit mardi dernier qu'ils allaient commencer à utiliser des centrifugeuses avancées de type IR-8, qui sont 20 fois plus efficaces que les centrifugeuses standards, une fois qu'un accord sera atteint, ce qui signifie qu'ils seront en mesure de produire un arsenal nucléaire dans un délai rapide.

Le président américain Barack Obama a lui-même admis dans une interview la semaine dernière qu'à la suite de l'accord, l'Iran sera en mesure d'atteindre un "temps d'évasion zéro" d'ici 2028, ce qui signifie qu'il pourrait produire des armes nucléaires immédiatement, dès que les mollahs le voudraient.

Il a également noté que les Etats-Unis ont changé leur objectif d'une fenêtre d'un an pour arriver à produire une arme nucléaire, après que les exigences initiales de démanteler des parties importantes du programme nucléaire de l'Iran aient fait face à une forte opposition iranienne. La gestion de l'accord par les Etats-Unis a été critiquée par beaucoup, y compris par le célèbre ancien secrétaire d'état Henry Kissinger.