Israël : Défense au Moyen-Orient

Les Etats-Unis ont déclaré mercredi qu'ils envisagent de vendre des milliers de bombes et de missiles à Israël, dans une transaction s'élevant à 1,9 milliards de dollars.

Le département d'état a informé le Congrès de la vente proposée à Israël. L'accord ferait parvenir à Israël 3 000 missiles Hellfire, 250 missiles air-air de moyenne portée, 4 100 bombes guidées et 50 bombes BLU-113 "super pénétrantes" conçues pour atteindre des sites souterrains.

Israël, qui a vivement critiqué la diplomatie de Washington avec l'Iran, se réserve le droit d'une action militaire unilatérale contre l'Iran pour l'empêcher d'obtenir des armes nucléaires, et les bombes BLU-113 pourraient être utilisées pour frapper les sites nucléaires enterrés.

La notification aux législateurs de la vente d'armes prévue vient après un rapport publié par le quotidien israélien Haaretz suggérant que Washington pourrait élargir son aide militaire à Israël à titre de compensation pour un éventuel accord entre l'Iran et le monde pour restreindre son programme nucléaire.

Un tel arrangement pourrait impliquer plus d'avions de combat furtifs F-35 ainsi que plusieurs systèmes de défense antimissile, a rapporté le journal.

Des responsables américains ont dit que le projet de vente "reconstituera" les stocks existants dans l'arsenal d'Israël et ne fournirait pas au pays de nouveaux types d'armes.

"Le projet de vente de ces équipements fournira a Israël la capacité de soutenir ses besoins d'autodéfense," selon la Defense Security Cooperation Agency.

Le ministère israélien de la défense a précisé plus tard mercredi que l'accord avec Washington n'était pas lié à l'Iran ou à des accords avec les états du Golfe.

"Cet accord est une preuve supplémentaire des relations profondes et étroites entre les Etats-Unis et Israël," a déclaré le ministère.

Le Congrès doit être informé 30 jours avant que l'administration américaine puisse prendre des mesures définitives sur une vente de matériel militaire à un gouvernement étranger. La vente peut aller de l'avant, à moins que les législateurs votent pour la bloquer ou modifier l'accord.