Israël : Défense au Moyen-Orient

Des millions d'iraniens ont participé vendredi à la journée annuelle de "Mort à Israël", coïncidant ironiquement avec la dernière date limite continuellement reportée pour un accord sur le programme nucléaire de la dictature islamique. Apparemment, ces "pourparlers" vont une nouvelle fois être prolongés.

Le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a confirmé vendredi les déclarations faites la veille par le secrétaire d'état américain Kerry que les pourparlers "ne vont pas être précipités".

Parlant à l'agence d'état "Press TV", Zarif a dit qu'il "doute" qu'il y ait un accord vendredi, disant que les négociations sur le nucléaire "font des progrès". "Il semble que nous restons ici pour le week-end. Nous travaillons." Question : est-ce que Zarif a eu l'occasion aujourd'hui à Vienne de brûler un petit drapeau israélien ou de crier 'mort à l'Amérique' en face de John Kerry ?

A Téhéran, des dizaines de milliers d'iraniens sont descendus dans le rues de la capitale pour crier "mort à Israël" et "à bas l'Amérique", selon les medias locaux.

Des manifestants ont brûlé des drapeaux israéliens et américain comme il est de coutume pour la "Journée Qods" (Qods étant le nom donné a Jérusalem). L'Arabie Saoudite a également été la cible des manifestations, alors qu'elle combat les chiites Houthis soutenus par l'Iran au Yémen.

Selon Press TV, les rassemblements appelant à la destruction d'Israël sont en cours à Téhéran "et dans plus de 770 villes à travers le pays." Des rapports de l'agence de presse iranienne Fars annoncent que des millions d'iraniens crient leur haine d'Israël à travers le pays.

Le "président" iranien Hassan Rohani a également participé aux manifestations, mais n'a pas parlé à la foule, peut-être pour éviter de tourner encore un peu plus les pourparlers nucléaires en ridicule.

Toutefois, il a déclaré mercredi à Fars que la journée était l'occasion pour l'Iran de "crier sa haine d'Israël."

La "Journée Qods" est organisée chaque année le dernière vendredi du mois du Ramadan. Elle a été instituée le 7 août 1979 par le guide suprême iranien l'ayatollah Ruhollah Khomeiny juste après la révolution islamique, comme un jour de solidarité contre "l'usurpateur Israël".

Les manifestations ont lieu en Iran et dans le monde, cette année elles auront lieu dans 19 villes à travers l'Amérique du Nord, dont une qui doit se tenir à l'emblématique Times Square à New York.

En ce qui concerne les négociations sur le nucléaire, Kerry a admis jeudi que "des questions difficiles demeurent", ajoutant que "nous ne devrions pas avoir à quitter parce que l'horloge sonne minuit."

Le Congrès aura 60 jours pour examiner tout accord, et pendant ce temps le gouvernement américain sera incapable de lever les sanctions contre l'Iran, alors que la dictature islamique a exigé la levée immédiate de toutes les sanctions une fois qu'un accord est signé.

Mis à part la question des sanctions, d'autres désaccords majeurs demeurent dans les négociations, y compris le refus de l'Iran d'autoriser des inspections sur les sites nucléaires sensibles, sont refus de divulguer les aspects militaires de son programme nucléaire, et dans une nouvelle demande, l'Iran a appelé l'ONU à mettre fin à l'embargo sur les armes contre le régime islamique.