Israël : Défense au Moyen-Orient

Un tribunal français a ordonné mardi que le principal suspect dans l'attaque terroriste meurtrière contre une synagogue de Paris en 1980 soit renvoyé en prison, dix jours après avoir été libéré sous caution, rapporte l'AFP.

Hassan Diab, un professeur de sociologie libano-canadien qui avait été détenu pendant 18 mois, est accusé d'avoir fait partie de la direction générale des opérations spéciales du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), le groupe terroriste qui a mené l'attaque à la bombe le 3 octobre 1980 qui avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés.

Ciblant la synagogue de la rue Copernic, à l'ouest de Paris, ce fut la première attaque majeure contre un site juif en France depuis la Seconde Guerre Mondiale.

Diab, 62 ans, a été extradé du Canada en novembre 2014 et chargé pour l'attentat. Il maintient son innocence et nie avoir été membre du FPLP.

Le 12 mai, un juge a autorisé sa libération sous caution après avoir décidé qu'il y avait un doute sur la "question fondamentale" s'il se trouvait en France le jour de l'attaque.

Son ex-femme a dit aux enquêteurs qu'il était à Beyrouth le 28 septembre 1980, en dépit des cachets sur son passeport indiquant qu'il était déjà en Europe.

Les procureurs fédéraux ont fait appel de la décision du 12 mai menant une cour d'appel à ordonner mardi qu'il soit renvoyé en prison.

"C'est une décision très injuste," a dit l'avocat de Diab, William Bourdon, à l'AFP.

Bernard Cahen, avocat pour l'une des parties civiles de l'affaire, a déclaré que "sur le fond de l'affaire, nous sommes absolument convaincus de sa culpabilité."

"La défense aura du mal à détruire ce cas," a-t-il ajouté.

Diab a été accusé d'assassinat, de tentatives d'assassinat et de destruction de biens dans le cadre d'une entreprise terroriste.