Israël : Défense au Moyen-Orient

Le régime syrien a déplacé la majorité de ses avions de combat pour les protéger contre des frappes américaines potentielles, a annoncé mercredi CNN après avoir reçu l'information de deux responsables de la défense des Etats-Unis.

Les avions se trouvent maintenant à proximité de la base aérienne Khmeimim, une base russe dans le gouvernorat de Lattaquié, où se trouvent la majorité des forces aériennes russes qui aident le régime du dictateur Bashar al-Assad.

La base Khmeimim, avec l'installation navale de Tartus, est une des deux principales installations militaires russes en Syrie. Les russes auraient stationné des systèmes de missiles antiaériens avancés sur cette base.

Le geste peut venir de la croyance du régime syrien que les Etats-Unis seraient plus réticents à des bombardements à proximité des troupes russes et de leurs systèmes antiaériens. Un responsable américain de la défense a déclare à CNN que les avions de guerre déplacés semblaient constituer la majorité, sinon l'ensemble, de l'aviation opérationnelle du régime syrien.

La relocalisation des avions de guerre a débuté peu de temps après le raid de missiles de croisière Tomahawk, le 6 avril, contre la base aérienne de Sharat, qui a détruit 24 avions de guerre syriens en représailles à une attaque à l'arme chimique a Idlib, attribuée par les Etats-Unis à des avions partis de cette base aérienne.

Les Etats-Unis ont prévenu Moscou, via un canal de communication préétabli, du raid de missiles de croisière afin d'éviter toute victime russe.

Des responsables américains de la défense ont déjà déclaré que le raid de représailles avait détruit environ un cinquième des avions opérationnels du régime, ce qui rend la préservation des avions restants de la plus haute importance pour le régime syrien.

"La force aérienne syrienne n'est pas en bonne forme. Elle a été fatiguée par des années de combats… et quelques importants problèmes d'entretien," a déclaré le secrétaire américain à la défense, le général James Mattis, à des journalistes au Pentagone.

Les Etats-Unis n'ont pas exclu des frappes supplémentaires contre le régime si des armes chimiques étaient à nouveau utilisées dans le futur.

"Le régime syrien devrait réfléchir longtemps avant de redoubler d'actes si graves en violation du droit international contre l'utilisation d'armes chimiques," a déclaré Mattis, ajoutant ensuite que "si ils utilisent des armes chimiques, ils vont payer un prix très très élevé."