Israël : Défense au Moyen-Orient

Le général de brigade Aryeh Amit, l'ancien commandant du district de Jérusalem, a parlé au media israélien Aroutz Sheva des opérations de sécurité de la police à Jérusalem à la lumière de l'attaque terroriste dans laquelle la policière des frontières Hadas Malka a été assassinée vendredi soir.

"Bien que dans notre arrogance nous pensons que ces dernières années nous sommes ceux qui affectent (le taux d'attentats terroristes), la seule chose que nous sachons faire, en particulier le service de sécurité Shin Bet, puis la police et l'armée, est d'utiliser les renseignements," a déclaré Amit.

"Mais c'est la rue palestinienne qui détermine le rythme (des attentats)," a-t-il ajouté. "Elle décide quand (le conflit escalade) et quand il ne le fait pas, basé sur des sautes d'humeur et des événements politiques… et le mois du ramadan a été sujet à des problèmes pendant des années."

Au cours du mois du ramadan, Amit a poursuivi, "la tension religieuse augmente et les nerfs deviennent plus effilochés, et les restrictions que nous leur imposons parce que nous n'avons pas d'autre choix excite les jeunes encore plus, parce qu'elles (les restrictions) les empêchent généralement d'atteindre le Mont du Temple et le résultat est des attaques et des émeutes sur le Mont du Temple et à Jérusalem Est."

"Rappelons-nous que les terroristes qui ont tué la charmante soldate sont venus ici sans permission. Ils ont traversé illégalement la ville et ont fait ce qu'ils voulaient," a-t-il déclaré.

Selon lui, la police et les forces de sécurité ont encore beaucoup à faire : "continuer le travail de renseignement, ce qui est un travail incroyable, et beaucoup d'incidents ont été empêchés et ne se sont pas produits, car nous savons comment utiliser correctement les renseignements. Tant que nous ne comprendrons pas qu'il y a des choses qui ne sont pas sous notre contrôle, les choses continueront à bouillir d'en bas, et il y aura une explosion ou une autre."

Il a déclaré que, bien que les arrangements sécuritaires à Jérusalem soient parmi les meilleurs au monde, il a "plus qu'un sentiment… qu'il s'agissait d'un échec opérationnel majeur," que des terroristes qui ne sont pas des soldats puissent attaquer des policiers des frontières par derrière et les poignarder.

"Cet événement ne devait pas se terminer comme il l'a fait," a-t-il affirmé.

Quant à la critique israélienne du silence de la direction palestinienne et à son manque de condamnation, Amit a dit avec dédain : "cela ne se produira pas, je suis désolé pour le discours, j'ai beaucoup de plaintes à propos de notre leadership, mais le leadership palestinien est très mauvais, peu professionnel, et il manque une goutte d'intégrité envers le peuple palestinien. Donc, personnellement, je ne m'attends à rien d'autre."

"Je ne crois pas non plus à la possibilité de faire progresser ce leadership. Si un leadership légèrement plus normal se manifeste, il y aura quelque chose à faire. Avec ceux-là, c'est une perte de temps."