Israël : Défense au Moyen-Orient

Le chef de l'énergie atomique de la dictature islamique iranienne a averti mardi que son pays n'a besoin que de 5 jours pour revenir à son enrichissement d'uranium à 20%, niveau auquel le matériel peut être utilisé pour une arme nucléaire.

Les commentaires d'Ali Akbar Salehi viennent alors que le président américain Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de renégocier ou de se retirer de l'accord nucléaire de 2015.

Les menaces de Salehi, ainsi que celles du président iranien Hassan Rouhani faite récemment, montrent que l'Iran est disposé à faire face à Trump, tout en disant vouloir maintenir l'accord, qui a mis fin à des sanctions paralysantes contre le pays.

"S'il y a un plan pour une réaction ou un défi, nous allons certainement les surprendre," a déclaré Salehi, qui sert également comme un des vice-présidents de Rouhani. "Si nous le décidons, nous sommes en mesure de reprendre l'enrichissement à 20% en 5 jours."

Il a ajouté : "nous ne sommes certainement pas intéressés par une telle chose. Nous n'avons pas travaillé si durement à l'accord pour le laisser filer aussi facilement. Nous sommes déterminés à maintenir l'accord et nous y sommes fideles."

Obama et la plupart des experts indépendants ont déclaré au moment de l'accord que l'Iran aurait besoin d'au moins un an après être sortis de l'accord pour avoir suffisamment de matériel nucléaire pour construire une bombe. Avant l'accord, ils déclaraient que le délai pour construire une bombe était de quelques mois.

Alors que les avantages économiques de l'accord n'ont pas encore atteint l'iranien moyen, les compagnies aériennes du pays ont signé des transactions pour des milliards de dollars avec Airbus et Boeing. Les constructeurs automobiles et d'autres entreprises se sont précipités dans le marché iranien alors que le pays augmentait ses ventes de pétrole. L'abandon de l'accord compromettrait ces gains économiques.

Rouhani a prévenu la semaine dernière que son pays pourrait reprendre son programme nucléaire avancé si les Etats-Unis poursuivaient leurs "menaces et les sanctions" contre son pays.

Ces commentaires sont venus après que Trump ait signé un projet de loi sur les sanctions imposant des pénalités obligatoires aux personnes impliquées dans le programme de missiles balistiques de l'Iran, et à toute personne qui travaille avec eux. La législation américaine applique également des sanctions pour terrorisme aux gardiens de la révolution iranienne et renforce un embargo existant sur les armes.