Israël : Défense au Moyen-Orient

Le groupe terroriste libanais Hezbollah a accusé samedi les forces américaines d'avoir bombardé un convoi de terroristes d'ISIS qui se dirigeait vers la province de Deir Ezzor en Syrie, dans le cadre d'un accord d'évacuation.

Le convoi transportant des centaines de terroristes d'ISIS ainsi que des civils devait passer la frontière libano-syrienne vers un territoire aux mains des djihadistes dans l'est de la Syrie en vertu de l'accord que le Hezbollah a aidé à signer.

Mais la coalition dirigée par les Etats-Unis a bombardé la route de Deir Ezzor avec des frappes aériennes pour empêcher le convoi d'atteindre la ville d'Albukamal, sur la frontière irakienne, toujours aux mains d'ISIS.

Le Hezbollah, qui a défendu l'accord pour faire partir les combattants d'ISIS de la frontière libanaise, a déclaré que les forces américaines avaient effectivement bloqué la plupart des 17 autobus du convoi dans le désert syrien, au-delà de la portée du gouvernement.

"Ils empêchent également quiconque de les rejoindre même pour fournir une aide humanitaire aux familles, aux malades, aux blessés et aux personnes âgées," a dit le Hezbollah.

Le convoi a quitté la région frontalière libano-syrienne lundi, mais le Hezbollah a déclaré que six des bus étaient restés dans un territoire aux mains du gouvernement syrien.

"L'état syrien et le Hezbollah ont rempli leurs obligations de transférer les bus hors du contrôle du gouvernement syrien sans les exposer," disait samedi un communiqué du Hezbollah.

Environ 300 combattants "légèrement armés" voyagent dans les autobus, et ont quitté lundi leur enclave chevauchant la frontière entre la Syrie et le Liban en vertu d'un accord qui leur permet d'aller rejoindre leurs camarades génocidaires de l'autre côté du pays.

L'accord, négocié par le Hezbollah avec le soutien du régime syrien a été vivement critiqué par les forces américaines et le gouvernement irakien.

La coalition internationale qui lutte contre ISIS a déclaré qu'il est inacceptable que les djihadistes soient transportés à la frontière irakienne, où les forces gouvernementales ont évincé la semaine dernière le groupe extrémiste de Tal Afar, dans le nord du pays.

La coalition a promis de continuer à surveiller le convoi et à perturber tout effort pour qu'il traverse le territoire djihadiste, mais a déclaré qu'elle ne bombarderait pas directement celui-ci parce qu'il contient environ 300 membres civils des familles des terroristes.

Le premier ministre irakien, Haider al-Abadi, a décrit l'accord comme "inacceptable" et une "insulte au peuple irakien".

Au Liban, certains ont critiqué l'accord pour permettre aux terroristes d'ISIS, qui ont tué des citoyens libanais, de prendre la fuite dans des "autobus climatisés".

Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, est un des derniers bastions des djihadistes, où ils tiennent encore la plupart de la province et des parties de sa capitale du même nom.