Israël : Défense au Moyen-Orient

Les forces soutenues par l'Iran en Syrie pourraient se trouver à 5 kilomètres de la frontière israélienne en vertu d'un récent accord de cessez-le-feu entre les Etats-Unis, la Russie et la Jordanie.

Un responsable israélien a déclaré que les milices alliées à l'Iran seraient autorisées à maintenir des positions aussi proches que 5 à 7 kilomètres de certaines parties de la frontière, tout en étant repoussées jusqu'à environ 30 kilomètres dans d'autres zones. Les positions des rebelles qui combattent le régime du dictateur syrien Bashar Assad affecteront les arrangements, a déclaré le responsable sous couvert d'anonymat.

Selon les medias, l'accord s'applique même aux mandataires iraniens qui se battent au nom d'Assad.

Le ministre israélien des renseignements, Israël Katz, a refusé de confirmer les informations. Mais lui et d'autres responsables ont signalé que le cessez-le-feu ne fait pas assez pour protéger la frontière et qu'Israël continuera à agir pour protéger ses intérêts.

"Même si nous considérons favorablement l'accord sur la nécessité d'éliminer les forces étrangères, à savoir les forces iraniennes, le Hezbollah et les milices chiites de la région, le test sera sur le terrain, pas en paroles, mais en actes. Israël a déjà fait savoir qu'il n'accepterait pas l'Iran et ses affiliés s'installant en Syrie, qui constitueront une menace permanente et une source constante de tensions, de frictions et d'instabilité," a déclaré Katz lundi.

Suite à la publication de nouvelles photos d'une base iranienne permanente construite à une trentaine de kilomètres du Golan israélien, le ministre de la défense, Avigdor Lieberman, a déclaré samedi qu'Israël "ne permettra pas que l'axe chiite soit établi en Syrie comme base d'action."

Dimanche, le ministre Tzachi Hanegbi, a déclaré que l'accord "ne répond pas aux demandes sans équivoques d'Israël selon lesquelles aucun développement ne pourrait rapprocher les forces iraniennes ou du Hezbollah de la frontière entre Israël et la Syrie dans le nord."

L'accord, annoncé samedi dans un communiqué américano-russe, affirme un appel pour "la réduction, et finalement l'élimination" des combattants étrangers du sud de la Syrie.

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a fait pression pour empêcher l'Iran de maintenir une présence en Syrie. Il a également averti que la Syrie prévoit de créer une présence permanente dans le pays, y compris des bases navales et aériennes, et qu'Israël ne permettra pas que cela se produise.

Le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad Momani, a confirmé dimanche que les combattants non syriens seraient autorisés à entrer dans la "zone de désescalade" selon l'accord, qui, selon lui, a été construit selon un cessez-le-feu conclu en juillet.

Il a également déclaré que l'accord était une "étape clé" pour mettre fin aux combats en Syrie et contribuerait à une solution politique à la guerre civile syrienne.