Israël : Défense au Moyen-Orient

Les appels à une réponse plus ferme aux tirs de roquettes de Gaza sont "irresponsables", a déclaré mardi le chef d'état-major de Tsahal, le lieutenant général Gadi Eisenkot.

"Plus de 60 roquettes ont été tirées contre Israël, 20 le mois dernier. C'est quelque chose que nous n'accepterons pas. Nous menons divers efforts clandestins et ouverts, y compris la promotion de facteurs restrictifs," a déclaré Eisenkot lors d'une conférence consacrée à Tsahal dans la société à IDC Herzliyya.

"La dissuasion n'est pas construite en un jour, et ne s'effrite pas en un jour," a-t-il ajouté.

La poursuite des tirs de roquettes vers les communautés israéliennes du sud a conduit de nombreux responsables à réclamer une réponse plus forte, y compris le maire de Sdérot, Alon Davidi. Un certain nombre de roquettes a touché la ville, dont une qui a frappé un jardin d'enfants à la mi-décembre.

"Je m'attends à ce que le premier ministre, le ministre de la défense, et le commandant de Tsahal frappent les groupes terroristes sans pitié," a déclaré Davidi. "Nous ne tolèrerons pas la poursuite des tirs contre la ville de Sdérot."

Alors que les tirs de roquettes ont été limités aux communautés autour de l'enclave gérée par le Hamas, une roquette a été interceptée au-dessus de la ville d'Ashkelon à une vingtaine de kilomètres de Gaza. Tsahal a riposté à tous les tirs de roquettes, touchant plus de 40 "cibles" dans la bande de Gaza.

Vendredi, le ministre de la défense Avigdor Liberman a déclaré que les obus de mortier qui ont été tirés vendredi sur le sud d'Israël provenaient d'Iran et ont été livrés à différents groupes terroristes dans la bande de Gaza.

Les responsables israéliens accusent Téhéran de s'impliquer davantage dans l'enclave, et, selon le chef d'état-major, l'Iran a accru son soutien au Hamas et au Djihad Islamique ces derniers mois à 100 millions de dollars afin d'exercer plus d'influence dans l'enclave. Téhéran avait gelé son soutien financier au Hamas en 2012 après que le groupe ait refusé de soutenir le régime d'Assad.

Le chef d'état-major a averti que l'influence du parapluie iranien est une menace multidimensionnelle qui est le plus grand défi de Tsahal. La première menace, a-t-il dit, est le désir de la dictature islamique d'avoir des armes nucléaires, et la deuxième est "l'énorme effort" de la Force Quds des Gardiens de la Révolution de créer un croissant chiite d'Israël au Liban, en Syrie, au Yémen, Bahreïn et même la bande de Gaza.

Selon Eisenkot, la situation humanitaire catastrophique dans la bande, qui a conduit le Hamas à se réconcilier avec l'autorité palestinienne, peut conduire à l'instabilité. Alors que Tsahal n'a pas l'intention d'aggraver la situation, le Hamas tente de mener des attaques terroristes en Judée Samarie afin de maintenir au calme le front de Gaza.

Depuis le début de la dernière vague de violence qui a frappé Israël en 2015, de nombreuses attaques du Hamas ont été contrecarrées par les forces de sécurité.

Lundi, une source du Shin Bet a déclaré que "récemment, le siège du Hamas dans la bande de Gaza a été de plus en plus motivé par des attaques terroristes menées par des membres en Judée Samarie."