Israël : Défense au Moyen-Orient

Le ministre israélien de la diaspora, Zeev Elkin (Likoud), a déclaré mardi matin que les tentatives de retranchement de l'Iran au Liban sont vouées à l'échec, comme elles ont échouées en Syrie. Cette déclaration a été faite au lendemain d'une visite à Moscou, où il accompagnait le premier ministre Benyamin Netanyahou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine.

"Nous avons bloqué d'innombrables tentatives de l'Iran d'armer le Hezbollah à l'intérieur de la Syrie, et maintenant ils essaient de faire la même chose sur le sol libanais" a déclaré Elkin. "Mais comme nous nous en sommes occupés en Syrie, nous nous en occuperons au Liban."

Elkin, qui a participé à la réunion de Netanyahou avec le président russe Vladimir Poutine, a déclaré que les discussions entre les deux dirigeants tournaient autour de trois questions majeures.

"D'abord la question des tentatives iraniennes de retranchement militaire en Syrie, ensuite des tentatives iraniennes d'établir des usines de missiles de précision au Liban, et enfin la décision du président américain d'amender l'accord nucléaire iranien," a déclaré Elkin.

Néanmoins, le ministre a ajouté que ce qui caractérise le dialogue russo-israélien depuis 2009, quand Netanyahou est revenu au pouvoir, était la discrétion.

"Ce que dis Poutine à huis clos reste à huis clos," a déclaré Elkin. "C'est l'une des choses qui a permis aux deux dirigeants de construire une relation aussi personnelle, ouverte et franche, parce qu'il peut compter sur le fait que ce qu'il dit ne sera pas divulgué."

Commentant l'implication de la Russie au Moyen Orient, Elkin a déclaré : "les russes sont dans l'espace aérien syrien depuis deux ans et demi, mais Israël a réussi à maintenir le statu quo dans sa liberté d'action dans les espaces aériens syriens et libanais, malgré la présence russe."

"Cela ne devrait pas être tenu pour acquis, et de toute évidence les iraniens ne sont pas trop satisfaits de cela, pas plus que les syriens," a-t-il ajouté.

"Si vous m'aviez demandé, il y a deux ans et demi, s'il y avait une chance pour Israël de réussir et préserver cette liberté opérationnelle, ce qui est primordial pour notre sécurité, j'aurais dit que les chances sont minces, mais voilà, Netanyahou a été capable de l'assurer à maintes reprises dans ces réunions," a dit Elkin.

Sur la question des tensions accrues avec le Liban, le ministre a déclaré : "il y a beaucoup de place entre ne rien faire et une troisième guerre au Liban. Est-ce qu'Israël pourrait être théoriquement entrainé dans une telle guerre ? Il le pourrait parce que nous faisons face à un acteur non-étatique."

"Si le Liban pouvait gérer ses propres affaires, nous vivrions dans un monde un peu plus certain, mais il est clair qu'il n'a aucun intérêt à faire la guerre avec Israël et qu'il a également été gravement endommagé par la précédente série d'hostilités."

"En fin de compte, ce n'est pas seulement à nous de décider, c'est aussi au Hezbollah ou, en d'autres termes, à l'Iran, le Hezbollah n'était que le bras long de l'Iran."