Israël : Défense au Moyen-Orient

Israël devrait se préparer à un éventuel conflit avec l'Iran, a averti l'ancien chef du Mossad, Danny Yatom, un jour après l'attaque dirigée par les Etats-Unis en Syrie et quelques heures après que des explosions mystérieuses aient secoué des bases iraniennes.

Dans une interview accordée dimanche, Yatom a qualifié l'attaque américano-britannique-française de "geste symbolique sans signification stratégique".

"Nous sommes en collision avec les iraniens et j'espère que cela ne dégénèrera pas en une confrontation directe. Ils nous ont accusé d'avoir attaqué des cibles iraniennes et tué leur ressortissants," a-t-il dit.

"Nous devons prendre très au sérieux les menaces iraniennes contre Israël," a déclaré Yatom. "Mes relations avec les iraniens et des cas précédents me disent que quand ils émettent des menacent, ils les suivent. En regardant l'histoire violente de l'Iran, on voit qu'ils sont derrière de nombreuses attaques contre des installations juives et israéliennes. Sur les hauteurs du Golan, nous n'avons aucun doute que le Hezbollah agit comme une extension de la volonté de l'Iran."

Yatom a également abordé l'attaque du drone iranien qu'Israël a détruit après qu'il ait pénétré dans l'espace aérien israélien au début du mois.

"C'était une opération sophistiquée. Le drone était presque une réplique exacte du drone américain tombé sur leur territoire," a déclaré l'ancien chef du Mossad. "S'il avait explosé quelque part en Israël, il n'aurait peut-être pas été possible de l'identifier comme un drone fabriqué en Iran."

"Nous sommes dans une région difficile, où il n'y a pas de pitié pour les faibles, dont nous devons rester forts et toujours plus forts pour maintenir notre dissuasion," a dit Yatom. "Nous étions seuls dans la bataille… L'attaque du week-end était purement symbolique et une goutte dans la mer. Le raid aurait dû frapper le palais d'Assad pour le rendre vraiment effrayant.

Yatom a souligné que Moscou ne partage pas les intérêts d'Israël en ce qui concerne la Syrie.

"Nous pensions avant que la relation entre Bibi et Poutine réussirait à combler l'écart, mais nous nous sommes trompés."