Israël : Défense au Moyen-Orient

Les frappes d'Israël sur la Syrie la nuit dernière auraient vu 28 avions prendre part a des raids avec un total d'environ 60 missiles tirés, a annoncé jeudi le ministère russe de la défense.

"28 avions israéliens F-15 et F-16 ont été utilisés dans l'attaque, qui a lancé une soixantaine de missiles air-sol dans diverses régions de la Syrie, et a tiré plus de 10 missiles sol-sol tactiques," a déclaré le ministère dans un communiqué, cité par l'agence de presse Interfax.

Les informations diffusées par la Russie concernant ses "alliés" sont toujours a prendre avec énormément de réserve, la propagande russe s'alignant souvent sur celle de l'Iran ou de la Syrie.

Au moins 23 combattants, dont cinq soldats du régime syrien et 18 de "forces alliées" ont été tués dans les attaques, a déclaré jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

L'observatoire basé en Grande-Bretagne a déclaré que les troupes du régime tuées dans les frappes comprenaient un officier, ajoutant que les autres victimes comprenaient des syriens et des étrangers.

Un vice-ministre russe des affaires étrangères a appelé jeudi a une "retenue de toutes les parties" et a déclaré que Moscou était "préoccupé par l'escalade".

"Nous avons établi des contacts avec toutes les parties et nous appelons à la retenue de toutes les parties," a déclaré le vice-ministre des affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, ajoutant que Moscou était "concerné" par les derniers développements.

Tsahal a déclaré jeudi avoir visé des douzaines de cibles militaires iraniennes autour de la Syrie lors de l'une de ses plus importantes opérations militaires de ces dernières années et son plus gros assaut contre des cibles iraniennes.

Les frappes ont eu lieu un jour après que le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ait eu des entretiens à Moscou avec le président Vladimir Poutine, dont le pays a fourni un soutien militaire et diplomatique massif au régime d'Assad en Syrie.

Poutine a exprimé sa "profonde inquiétude" à propos du retrait du président américain Donald Trump de l'accord nucléaire iranien. Mercredi, le leader russe a qualifié la situation au Proche Orient de "malheureusement très aiguë".

Netanyahou a déclaré à Poutine que "c'est le droit de tout état, certainement le droit d'Israël, de prendre les mesures nécessaires pour se protéger de l'agression (iranienne)", a déclaré mercredi son bureau dans un communiqué en Syrie.

Israël a effectué les raids après avoir déclaré qu'une vingtaine de roquettes avaient été tirées de la Syrie vers des positions de Tsahal dans les hauteurs du Golan vers minuit.

Il a accusé la force iranienne Al-Qods d'être responsable des tirs, ajoutant que le système antimissile israélien Dôme de Fer a intercepté quatre des roquettes et que les autres ont explosé en territoire syrien.

L'incident est survenu après des semaines de tensions croissantes et a suivi la décision du président américain Donald Trump de se retirer de l'accord nucléaire iranien de 2015, un geste qu'Israël préconisait depuis longtemps.