Israël : Défense au Moyen-Orient

Les Gardiens de la Révolution iraniens ont averti jeudi qu'ils pourraient bloquer le détroit d'Ormuz dans le Golfe si les Etats-Unis empêchaient les exportations du pétrole iranien, a rapporté Xinhua.

Le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des Gardiens de la Révolution, a fait ces remarques en référence à la récente déclaration du président iranien Hassan Rouhani selon laquelle si l'Iran ne peut exporter son pétrole brut par le détroit d'Ormuz, aucun autre pays ne pourrait le faire.

Rouhani a mis en garde mardi contre les tentatives des Etats-Unis de bloquer les exportations de pétrole brut iranien à partir de novembre, estimant que "couper le pétrole iranien signifierait couper le pétrole de la région."

"Il serait absurde que l'Iran ne puisse pas exporter son pétrole alors que d'autres dans la région peuvent le faire. Faites cela si vous le pouvez et voyez les conséquences", a déclaré Rouhani lors d'une visite en Suisse.

Jeudi, Jafari a salué ce qu'il a appelé la position "décisive" de Rouhani contre les menaces de Washington, exprimant l'espoir que l'avertissement serait mis en action si le besoin s'en faisait sentir.

Sous des contingences, les ennemis peuvent comprendre la signification du détroit d'Ormuz "pour tous ou pour personne", a souligné Jafari.

Les remarques de Rouhani ont également été saluées par le chef de la Force Qods des Gardiens de la Révolution, Qassem Soleimani.

L'Iran a menacé plus d'une fois de fermer le détroit d'Ormuz, une voie navigable stratégique menant au Golfe Persique, qui est utilisé par 40% des navires qui transportent le pétrole mondial vers divers endroits du globe.

Les Etats-Unis ont prévenu l'Iran que toute tentative de fermer le détroit serait considéré comme une "ligne rouge", motif de l'action militaire des Etats-Unis.

Les dernières déclarations de Rouhani font suite au retrait du président Donald Trump de l'accord nucléaire de 2015, en vertu duquel les sanctions contre l'Iran ont été levées en échange de la réduction de son programme nucléaire.

Washington a depuis lors dit aux pays qu'ils devraient arrêter d'acheter du pétrole iranien à partir du 4 novembre ou faire face à des mesures financières.