Israël : Défense au Moyen-Orient

Le ministre de la défense Avigdor Liberman a averti vendredi matin que le groupe terroriste Hamas laissait Israël sans autre choix que de lancer une "campagne militaire à grande échelle et douloureuse", car les cerfs-volants incendiaires et les ballons explosifs continuent d'être lancés de Gaza.

"Nous faisons des efforts pour tout peser et être responsables, mais les dirigeants du Hamas nous conduisent de force à une situation dans laquelle nous n'avons pas d'autre choix que de lancer une opération militaire à grande échelle et douloureuse qui ne sera pas destinée à être un show, (mais) une opération militaire à grande échelle et douloureuse," a-t-il répété avec insistance.

Les commentaires de Liberman viennent dans le contexte des efforts américains pour lancer des initiatives d'aide internationale afin d'atténuer la paralysie économique qui frappe la bande de Gaza à condition que le Hamas renonce au terrorisme.

"Toute personne raisonnable qui voit des forêts naturelles brulées, c'est-à-dire des milliers de dunams de fermes agricoles brulées, comprend que la situation est intolérable," a-t-il déclaré lors d'une réunion avec des habitants de la ceinture de Gaza.

"Nous nous conduisons vraiment de manière responsable et avec retenue, même si le véritable problème est l'érosion de la dissuasion, un changement d'équation et, bien entendu, le sentiment de sécurité qui n'est pas moins important que la sécurité elle-même. Nous sommes dans une réalité dans laquelle à la fin de la semaine dernière, les habitants de la région de Gaza ont été obligés de courir 20 fois dans les abris anti-bombes," a expliqué Liberman.

Il a également décrié la réalité des résidents du sud "préparant leurs abris comme partie intégrante de leur Shabbat. Nous ne pouvons pas accepter ce genre de situation."

Le blâme, a-t-il dit, repose purement sur le leadership du Hamas, "mais malheureusement, les résidents de Gaza devront aussi payer le prix. Par conséquent, j'appelle les habitants de Gaza à faire pression sur le Hamas pour qu'il change de direction, pour changer l'équation. Il est possible de revenir à une réalité civile et raisonnable et d'alléger les difficultés économique en échange d'une cessation complète du terrorisme et des provocations sur la barrière frontalière."

Réitérant que la situation est intolérable, Liberman a souligné qu'Israël "faisait véritablement des efforts pour faire preuve de retenue" et pour montrer sa responsabilité. Toutefois, a-t-il ajouté, la question ne se limitait plus aux préoccupations liées au paysage incinéré, mais également maintenant les capacités de dissuasion d'Israël.

"C'est évidement la chose la plus importante…Il ne devrait y avoir aucun malentendu ou illusion" a-t-il dit à propos de l'implication des échelons supérieurs du Hamas dans l'organisation des lancements de ballons incendiaires et de cerfs-volants.

"Ce n'est pas quelque chose de spontané, ce ne sont pas des enfants, ce n'est pas une vague, ce sont les chefs du Hamas qui dirigent les incendies et les cerfs-volants et toutes les frictions a la frontière," a-t-il déclaré.

La dernière série de violences a eu lieu entre Israël et la bande de Gaza lorsque des avions israéliens ont attaqué jeudi après-midi une escouade terroriste lançant des ballons incendiaires près d'un poste militaire du Hamas dans le sud de la bande de Gaza, tuant un terroriste et en blessant trois autres.

Peu de temps après, deux obus de mortier ont été tirés contre des soldats de Tsahal au sud de la bande de Gaza près de la barrière de sécurité. Aucune victime n'a été signalée.

Cela a été suivi de quatre sirènes d'alerte à la roquette au conseil régional d'Eshkol. Deux obus de mortier ont atterri près d'une étable à Eshkol. Tsahal a riposté par un tir de char sur un poste d'observation du Hamas.