Israël : Défense au Moyen-Orient

Un nouveau rapport de Reuters a révélé des détails jusqu’ici inconnus sur l’attaque iranienne en septembre d’un champ pétrolier saoudien.

Selon le rapport, des responsables iraniens – y compris du corps des Gardiens de la Révolution islamique – ont commencé à planifier l’attaque quatre mois avant son déroulement. Leur plan ? Punir les Etats-Unis de s’être retirés de l’accord nucléaire.

Les cibles potentielles de l’attaque, qui visaient à « leur donner une leçon », comprenaient des bases militaires américaines dans la région, un port de commerce saoudien, un aéroport et d’autres cibles très médiatisées, a rapporté Reuters. Cependant, l’Iran a finalement décidé d’éviter un conflit direct avec les Etats-Unis, choisissant de cibler l’Arabie Saoudite, un allié des américains.

Lorsque l’idée de frapper Saudi Aramco a été évoquée, elle a été approuvée par le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, à la condition qu’aucun civil ni américain ne soit blessé. Les détails de l’attaque ont fait l’objet de « discussions approfondies » lors d’au moins cinq réunions qui se sont déroulées dans un lieu sûr à Téhéran, a déclaré un responsable à Reuters.

L’objectif était de montrer les prouesses et les capacités militaires de l’Iran.

Khamenei lui-même, son conseiller militaire et un député du chef des Gardiens de la Révolution, Qasem Soleimani ont assisté à certaines de ces réunions.

Cependant, Alireza Miryousefi, porte-parole de la mission iranienne aux Nations Unies à New York, a rejeté ces informations, affirmant que le pouvoir voyou n’avait joué aucun rôle dans l’attaque contre l’Arabie Saoudite et que Khamenei n’avait pas autorisé une telle attaque. Non, non, non, non, non et non » a-t-il souligné.

Bien que des responsables américains et saoudiens aient imputé l’attaque à l’Iran, les rebelles yéménites houthis en ont officiellement revendiqué la responsabilité. Cependant, l’Iran a par la suite affirmé que l’attaque était un « avertissement ».

Les enquêtes ont montré que les missiles et les drones ayant mené l’attaque avaient été lancés à partir de la base aérienne d’Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran. Chacun d’entre eux a emprunté un itinéraire diffèrent pour se rendre sur le site, dans une tentative de cacher l’implication de l’Iran.

Reuters n’a pas été en mesure de confirmer ces informations auprès des dirigeants iraniens. Un porte-parole des Gardiens de la Révolution et le bureau de communication de l’Arabie Saoudite ont également refusé de commenter, tout comme la CIA et le Pentagone. Un haut responsable de l’administration Trump a imputé les problèmes internes de l’Iran au « comportement et aux décennies d’attaques destructives et de soutien au terrorisme. »