Israël : Défense au Moyen-Orient

Le gouvernement iranien évalue une tentative d’assassinat contre l’ambassadeur américain en Afrique du Sud, un responsable du gouvernement américain familier avec la question et un autre responsable qui a vu des rapports de renseignement ont déclaré dimanche à Politico.

La nouvelle du complot intervient alors que l’Iran continue de chercher des moyens de riposter à l’élimination américaine du général iranien Qassem Soleimani au début de l’année, ont déclaré les responsables. Si elle est mise en œuvre, elle pourrait considérablement augmenter des tensions déjà sérieuses entre les Etats-Unis et l’Iran et créer une énorme pression sur Trump pour qu’il riposte, peut-être au milieu d’une saison électorale.

Les responsables américains ont été conscients d’une menace générale contre l’ambassadrice, Lana Marks, depuis le printemps, ont déclaré les responsables. Mais les renseignements sur la menace pensant sur l’ambassadrice sont devenus plus précis ces dernières semaines. L’ambassade iranienne à Pretoria est impliquée dans le complot, a déclaré le responsable du gouvernement américain.

L’Iran a riposté pour l’élimination de Soleimani en lançant un barrage de missiles sur deux bases militaires irakiennes hébergeant des troupes américaines. Personne n’avait été sérieusement blessé, mais 34 membres de l’armée américaine ont reçu un diagnostic de traumatisme crânien à la suite de l’attaque.

Le général Kenneth McKenzie, chef du commandement central américain, a déclaré en juin que l’élimination de Soleimani avait « un effet significatif » sur la dissuasion de la menace iranienne.

Attaquer l’ambassadrice Marks est l’une des nombreuses options que les responsables américains pensent que le régime iranien envisage de prendre en représailles pour l’élimination de Soleimani.

Une directive de la communauté du renseignement connue sous le nom de « Devoir d’avertir », oblige les agences de renseignement américaines d’avertir une victime potentielle si les renseignements indiquent que sa vie pourrait être en danger. Marks a été mise au courant de la menace, a déclaré le responsable américain.

Les renseignements ont également été inclus dans la CIA World Intelligence Review, connue sous le nom de WIRe, un produit classifié accessible aux hauts responsables de la politique et de la sécurité du gouvernement américain, ainsi qu’a certains législateurs et à leur personnel.

La communauté du renseignement ne sait pas exactement pourquoi les iraniens cibleraient Marks, qui a peu ou pas de liens connus avec l’Iran. Il est possible que les iraniens aient pris sa longue amitié avec Trump en considération, a déclaré le responsable américain.

Le gouvernement iranien gère également des réseaux clandestins en Afrique du Sud, ont noté les responsables, et y est implanté depuis des décennies. En 2015, Al Jazeera et The Guardian ont fait état de fuites de documents de renseignement qui détaillaient un vaste réseau secret d’agents iraniens en Afrique du Sud.

Marks pourrait également être une cible plus facile que les diplomates américains dans d’autres régions du monde, comme en Europe occidentale, où les Etats-Unis entretiennent des relations plus solides avec les services de police et de renseignement locaux.