Israël : Défense au Moyen-Orient

Une enquête préliminaire a révélé que les défenses aériennes israéliennes n’avaient pas réussi à intercepter un missile sol-air syrien se dirigeant vers le centre nucléaire de Dimona le jeudi 22 avril. Confirmant cela, le porte-parole de Tsahal a expliqué que le missile intrus avait atteint le ciel du sud d’Israël avant de se désintégrer près du centre nucléaire de Dimona. Cette déclaration a mis en lumière les questions soulevées par les explosions massives qui ont secoué le pays pendant la nuit du Néguev jusqu’à Jérusalem et le centre du pays.

Selon un compte rendu peu convainquant d’un responsable militaire, des fragments du missile de défense aérienne syrien se sont « égarés » dans l’espace aérien israélien lors d’une contre-attaque contre des raids aériens israéliens au-dessus de la banlieue de Damas.

Cet incident rappelle un épisode similaire quoi que rare, survenu le 25 décembre 2018, lorsque de mystérieuses explosions ont secoué les villes du centre d’Israël de Zichron Yaakov, Césarée et Hadera au nord de Tel Aviv, seulement pour se faire dire qu’elles avaient été causées par une interception ratée par le système antimissile Fronde de David d’un missile syrien SA-5 qui s’est égaré alors qu’il visait des avions israéliens au-dessus de Damas. Le fait que la cible probable était la principale centrale électrique d’Israël a Hadera n’a pas été mentionné.

Trois ans plus tard, trois faits font à nouveau des trous dans la version officielle :

     Comment un missile de défense aérienne syrien SA-5 a-t-il parcouru 300 km depuis les environs de Damas jusqu’à la région de Dimona, alors que sa portée opérationnelle n’est que d’environ 200 km ?

     Le missile intrus doit avoir traversé le sud de la Syrie et la Jordanie avant d’entrer dans l’espace aérien israélien au nord de Jérusalem pour se diriger vers le sud en direction de Dimona. Pourquoi les multiples batteries anti-missiles positionnées sur cette route n’ont-elles pas répondu ? Avant d’envoyer ses intercepteurs en action, Tsahal vérifie régulièrement que l’explosion qui en résulte ne se produit pas sur des zones peuplées. Mais, malgré tout, l’absence de réaction des défenses aériennes cette fois indiquait qu’elles n’étaient pas en mesure de déterminer la cible finale du projectile entrant.

     L’armée israélienne s’est sans aucun doute lancée dans une enquête approfondie pour découvrir ce qui s’est réellement passé et pourquoi l’interception n’a pas eu lieu.

On peut imaginer que les responsables de Téhéran et Damas célèbreront ce qui doit être considéré comme un exploit tactique remarquable après avoir surmonté le célèbre bouclier antimissile d’Israël.