Israël : Défense au Moyen-Orient

Le maire de Kiev, Vitaly Klitzko, a adressé un message au président russe Vladimir Poutine via une interview au journal Israël Hayom : « Vous avez fait une erreur et vous allez en payer le prix fort ».

Klitzko, 50 ans, n'a pas beaucoup de temps libre entre les bombardements et les tentatives de faire fonctionner la ville même si elle est pratiquement assiégée. « On entend les sirènes entre dix et vingt fois par jour », raconte-t-il. « Certains habitants de la ville sont déjà dans des abris depuis deux semaines. Un grand nombre de citoyens n'ont jamais imaginé qu'ils porteraient un jour des armes - médecins, musiciens, acteurs... Ils ont revêtu des uniformes et ils sont prêts à défendre notre ville et notre pays. »

Klitzko est conscient qu'il vit peut-être en sursis, mais il garde son optimisme et donne même l'impression que sa vie jusqu'à présent n'a été qu'une forme de préparation à ce qui se passe actuellement. « Nous avons de grands défis en ce moment mais nous ne reculons pas », dit-il. « Les Russes veulent nous voler notre avenir et nous transformer en esclaves. L'Ukraine a toujours été un pays pacifique, mais maintenant nous devons nous défendre. La raison de cette guerre est très simple : nous avions le rêve d'appartenir à la famille européenne, et nous voulions créer un État moderne et démocratique - mais Poutine considère l'Ukraine comme faisant partie de son empire russe. »

L'une des principales préoccupations du maire concerne les espions russes et la possibilité qu'ils parviennent à infiltrer des positions ukrainiennes clés, comme cela semble avoir été le cas il y a quelques jours lors d'un incident impliquant Denis Kireev, un membre de la délégation ukrainienne envoyé au négociations avec la Russie, qui a été retrouvé abattu dans la rue, avec des récits contradictoires sur la façon dont il a rencontré son sort. La peur des espions a suscité des soupçons paranoïaques chez de nombreux Ukrainiens.

Trois séries de pourparlers ont déjà eu lieu avec les Russes, mais Klitzko ignore leur importance, qualifiant les cessez-le-feu temporaires et l'établissement de couloirs humanitaires de « propagande russe ».

« Depuis trois ou quatre jours, nous essayons d'utiliser ces couloirs humanitaires », dit-il, « mais les gens n'ont ni nourriture ni eau. Les Russes promettent de laisser passer les réfugiés, mais ils ne font rien. »

Klitzko ajoute que ce ne sont là que quelques exemples de tentatives russes de propagande et il en note d'autres : « Ils disent à leur peuple qu'il y a des nazis, des fascistes et des radicaux en Ukraine, et que la Russie protège le peuple ukrainien contre eux. Ce qui se passe actuellement, c'est que les Russes détruisent des bâtiments et tuent des civils. Les chiffres ont probablement dépassé les 10 000, mais nous n'avons vraiment aucun moyen de le savoir, car des millions de personnes ont fui leurs maisons. C'est une catastrophe non seulement pour l'Ukraine mais aussi pour toute l'Europe », souligne-t-il.

« La Russie s'est présentée comme un membre de la famille mondiale des nations », conclut Klitzko, « mais ce que cette guerre a montré, c'est qu'il revient à l'époque de l'empire soviétique. La mentalité de Poutine est soviétique - après tout, c'est un ex -Homme du KGB. »