Israël : Défense au Moyen-Orient

Quatre mois après que Muhammad Al-Kian se soit lancé dans sa vague de terreur meurtrière à Beer Sheva, la première des attaques de masse de la dernière "vague", les soldats de réserve racontent leur frustration face à l'incapacité de remédier aux importantes failles de sécurité dans ce qui était autrefois salué comme un changeur de jeu --- la barrière de sécurité.

Selon des réservistes patrouillant le long de la ligne de jonction entre la Judée et la Samarie et l'Israël d'avant 1967, des centaines d'illégaux traversent la clôture chaque jour dans un flot incessant de travail non officiel - et de terrorisme potentiel.

Selon un rapport publié dans Israel Hayom, Tsahal a décidé de sceller la clôture "hermétiquement" à la suite de la dernière vague de terreur, empêchant les illégaux de traverser. Quelques progrès ont été réalisés : d'importants contingents de soldats ont été envoyés pour patrouiller la clôture, y compris des réservistes, et à plusieurs brèches connues et exceptionnellement importantes, des soldats ont été postés afin d'empêcher les gens de passer. L'opération aurait été un succès, des dizaines de milliers de clandestins ayant été empêchés d'entrer en Israël d’avant 1967.

Quoi qu'il en soit, des centaines d'illégaux traversent encore chaque jour, car la couverture de sécurité de la clôture est inégale, et les Arabes de l'Autorité palestinienne traversent non seulement par des brèches, mais grimpent également par-dessus la clôture à l'aide d'échelles qu'ils apportent pour leur objectif.

Des militaires postés pour empêcher ces personnes d'entrer ont fait part à Israel Hayom de leur sentiment d'impuissance face à la menace sécuritaire. "Ils nous ont donné de petites Hyundai i10 pour faire face aux défis auxquels nous étions confrontés, et les infiltrés se moquaient ouvertement de nous alors qu'ils traversaient sous nos yeux, coupant des trous dans la clôture et passant en courant. C'est un phénomène organisé, dirigé principalement par des Bédouins. Et c'est une porte tournante, ceux que nous arrêtons sont relâchés rapidement et recommencent à zéro. Il y a même eu des moments où on nous a dit d'enregistrer leurs noms et de les relâcher."

La situation a empiré il y a environ deux semaines, lorsqu'un nombre important de réservistes chargés de patrouiller le long de la clôture ont été envoyés pour faire face au mouvement Nachala, qui tentait d'établir cinq nouveaux avant-postes en Judée-Samarie. "Alors tout à coup, maintenant qu'ils construisent des avant-postes, nous n'avons plus besoin de soldats sur la clôture ? Ce n'est pas pour cela que nous faisons du service de réserve", ont déclaré plusieurs sources à Israel Hayom.

D'autres réservistes ont été plus directs. "L'armée doit se décider sur ses priorités. Vont-elles investir des ressources sérieuses pour patrouiller la clôture et empêcher les illégaux de traverser et pour s'occuper des Bédouins qui dirigent cette opération ? Et sinon, ils devraient juste nous redéployer dans des domaines où nous pouvons réellement faire la différence."

Approchée pour une réponse, Tsahal a publié une déclaration disant : "Dans le cadre de l'opération visant à arrêter les infiltrés et à prévenir le terrorisme, Tsahal opère le long de la ligne de jonction et augmente le nombre de forces déployées dans ces zones, et utilise également des méthodes technologiques avancées. ainsi que la supervision des opérations d'ingénierie pour sceller la clôture si nécessaire. Tsahal apprécie grandement nos réservistes et en particulier ceux qui sont affectés dans les zones de soudure, où ils disposent des moyens nécessaires pour exécuter leurs tâches. Toute lacune logistique identifiée est traitée dans un manière opportune."

"Le placement de soldats le long de la ligne de couture dans le désert de Judée est une mesure de sécurité importante qui protège l'État d'Israël. À ce jour, cette opération a entraîné une baisse significative du nombre d'infiltrés, et le déploiement continu de soldats dans ces zones est coordonnée avec les besoins spécifiques de chaque lieu et de chaque moment."