Israël : Défense au Moyen-Orient

Le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré dimanche que les bombardements en cours sur Gaza par Israël « pourraient forcer tout le monde » à agir, dans le dernier avertissement lancé par la République islamique depuis le début du conflit Israël-Hamas.

« Les crimes du régime sioniste ont franchi les lignes rouges, et cela pourrait obliger tout le monde à agir », a écrit Raïssi sur X. « Washington nous demande de ne rien faire, mais ils continuent d’apporter un large soutien à Israël. »

« Les États-Unis ont envoyé des messages à l'Axe de la Résistance mais ont reçu une réponse claire sur le champ de bataille », a déclaré Raïssi, utilisant un terme souvent utilisé par les responsables iraniens pour désigner la République islamique et ses alliés comme le Hezbollah libanais, les Houthis du Yémen et d'autres forces chiites en Irak et en Syrie.

Bien que l’on ne sache pas clairement à quoi Raisi faisait référence, il y a eu une série d’attaques contre les forces américaines en Irak et en Syrie, ainsi que des échanges de tirs croissants entre le Hezbollah et les forces israéliennes à la frontière libanaise depuis le début du conflit à Gaza.

La guerre en cours entre Israël et le Hamas a été déclenchée le 7 octobre lorsque quelque 2 500 terroristes du Hamas ont afflué en Israël et ravagé les bases militaires et les communautés israéliennes. Quelque 1 400 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils, et au moins 234 personnes ont été prises en otage, dont 230 sont toujours détenues à l'intérieur de Gaza.

Israël a lancé l’opération Épées de fer après le massacre, s’engageant à éradiquer le Hamas et à détruire l’infrastructure du groupe terroriste à l’intérieur de la bande de Gaza.

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que depuis lors, plus de 8 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, dont la moitié étaient des enfants. Ces chiffres ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante. Un nombre important des personnes tuées à Gaza sont des terroristes du Hamas, affirment les autorités israéliennes, et beaucoup d'entre elles auraient été tuées par les centaines de tirs de roquettes ratés tombés dans la bande.

Quelque 2 millions de personnes vivent à Gaza.

L’Iran, qui soutient financièrement et militairement le Hamas, a salué les attentats du 7 octobre comme un « succès ». Mais il a insisté sur le fait qu’il n’était pas impliqué dans l’attaque.

« L'Iran considère qu'il est de son devoir de soutenir les groupes de résistance, mais... les groupes de résistance sont indépendants dans leurs opinions, décisions et actions », a déclaré samedi le président iranien dans une interview à Al Jazeera, selon des extraits publiés par l'agence de presse officielle. IRNA.

« Les États-Unis connaissent très bien nos capacités actuelles et savent qu’elles sont impossibles à surmonter », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le président américain Joe Biden ont tous deux mis en garde Téhéran contre toute implication, notamment via ses mandataires, au premier rang desquels le groupe terroriste Hezbollah basé au Liban. L’Iran prévient depuis longtemps que la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste Hamas soutenu par Téhéran pourrait s’étendre.

La semaine dernière, Raïssi a appelé au « renforcement de la coopération » entre les pays de la région pour éviter les interventions de nations extérieures.

« Une position unie et unifiée dans le monde musulman aurait pu prévenir de manière plus efficace l'oppression et l'agression du régime sioniste ainsi que les excès de ses partisans occidentaux », a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse officielle IRNA.

Il a fait ces remarques lors de la réception des lettres de créance du nouvel ambassadeur saoudien à Téhéran, Abdullah bin Saud al-Anazi. Les deux pays avaient échangé des ambassadeurs après une rupture de sept ans dans leurs relations, dans le cadre d'un accord négocié par la Chine.

Le président iranien avait déjà appelé le 12 octobre les pays musulmans et arabes à s'unir pour « arrêter les crimes » d'Israël.