Israël : Défense au Moyen-Orient

Le New York Times a publié dimanche des détails sur les accusations portées par Israël contre les travailleurs de l'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les « réfugiés palestiniens », soupçonnés d'avoir participé à l'attaque du Hamas le 7 octobre.

Selon le rapport, l’un des employés de l’UNRWA est accusé d’avoir kidnappé une femme, un autre aurait distribué des munitions et un troisième aurait participé au massacre du kibboutz Beeri, où 97 personnes ont été assassinées.

Les accusations sont contenues dans un dossier fourni au gouvernement américain qui détaille les allégations d’Israël contre une douzaine d’employés de l’UNRWA, selon le New York Times.

Deux responsables occidentaux ont confirmé sous couvert d'anonymat qu'ils avaient été informés du contenu du dossier ces derniers jours, mais ont déclaré qu'ils n'avaient pas été en mesure de vérifier les détails. Bien que les États-Unis n’aient pas encore corroboré eux-mêmes les affirmations israéliennes, les responsables américains affirment qu’ils les ont trouvées suffisamment crédibles pour justifier la suspension de l’aide.

Le dossier israélien, présenté vendredi aux responsables américains, énumère les noms et les fonctions des employés de l'UNRWA ainsi que les allégations portées contre eux, selon le Times.

Le dossier indique que les agents des renseignements israéliens avaient établi les déplacements de six de ces hommes en Israël le 7 octobre sur la base de leurs téléphones ; d'autres avaient été surveillés alors qu'ils passaient des appels téléphoniques à l'intérieur de Gaza au cours desquels, selon les Israéliens, ils discutaient de leur implication dans l'attaque du Hamas.

Trois autres personnes ont reçu des SMS leur ordonnant de se présenter aux points de rassemblement le 7 octobre, et l'un d'eux a reçu l'ordre d'apporter des grenades propulsées par fusée stockées (RPG) chez lui, selon le dossier.

Depuis vendredi, de nombreux pays ont annoncé qu'ils suspendraient leur financement à l'UNRWA, après que son commissaire général, Philippe Lazzarini, ait annoncé que l'agence onusienne avait ouvert une enquête sur des employés soupçonnés d'être impliqués dans les attentats du 7 octobre.

Les États-Unis ont été les premiers à annoncer qu’ils suspendaient leur financement à l’UNRWA, suivis par le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni et la Finlande.

Samedi, l'Allemagne, l'Écosse et les Pays-Bas ont annoncé qu'ils suspendraient le financement de l'UNRWA. La France a emboîté le pas dimanche et le Japon a également fait une annonce similaire.

Les responsables de l'ONU ont exhorté les pays qui ont suspendu le financement de l'UNRWA à reconsidérer leur décision.