Israël : Défense au Moyen-Orient

L'Égypte a envoyé des messages à Israël avertissant qu'un afflux de réfugiés de Gaza vers la péninsule du Sinaï mettrait en danger l'accord de paix entre Israël et l'Égypte.

Israel Hayom a cité une source avertissant que le message de l'Egypte était que « si même un seul réfugié palestinien traversait la frontière, l'accord de paix serait annulé ». Une autre source a déclaré au site que le message égyptien était plus doux et a déclaré : « Si même un réfugié égyptien traverse la frontière, l'accord de paix sera suspendu ».

Les deux sources ont expliqué les messages durs transmis par l'Egypte à Israël avec un mélange de colère et d'inquiétude - colère face à diverses déclarations et positions recommandant le retrait des Gazaouis de la bande de Gaza comme solution possible.

Selon Israel Hayom, l'Egypte s'inquiète du passage de centaines de milliers de réfugiés vers le Sinaï et du fait qu'ils pourraient y rester. Selon la source, aucun pays n'acceptera une telle quantité de réfugiés « palestiniens », et ceux-ci deviendront « un problème égyptien permanent », comme l'a déclaré l'une des sources. Cette inquiétude découle de deux problèmes principaux : premièrement, les habitants de Gaza tenteront de quitter Gaza en raison de la détérioration des conditions humanitaires. Deuxièmement, les Gazaouis tenteront de s’échapper par crainte d’être blessés pendant la guerre.

Pour cette raison également, l’Égypte a déclaré à Israël qu’elle s’opposait avec véhémence à l’expansion des combats à Rafah et au contrôle israélien du couloir de Philadelphie. Cependant, une brigade militaire du Hamas, composée de quatre bataillons, opère depuis Rafah et doit être vaincue afin d'éliminer les capacités militaires du Hamas à Gaza. Le contrôle du corridor de Philadelphie est également nécessaire pour empêcher la contrebande entre le Sinaï et Gaza.

On estime qu’il existe des dizaines de tunnels de contrebande dans la région de Rafah, dont certains fonctionnent encore aujourd’hui. Le Hamas a utilisé ces tunnels pour faire passer clandestinement des personnes, des marchandises et des armes (y compris certaines de celles utilisées lors du massacre du 7 octobre). Le contrôle du corridor de Philadelphie nécessitera toutefois une présence militaire à long terme, jusqu'à ce qu'une solution plus permanente soit trouvée au problème de la contrebande.