Israël : Défense au Moyen-Orient

L'otage libéré Amit Soussana, 40 ans, a décrit dans une interview accordée au New York Times aujourd'hui (mardi) comment elle a été agressée sexuellement par son ravisseur après avoir été kidnappée par des terroristes du Hamas le 7 octobre.

Soussana a déclaré qu'elle avait été battue et kidnappée par dix hommes le 7 octobre. Elle a ensuite été laissée enchaînée par la cheville dans une chambre d'enfant à Gaza jusqu'au 24 octobre, date à laquelle a eu lieu la première agression.

Elle a décrit comment son ravisseur, Muhammad, lui a pointé une arme sur la tempe et l'a agressée. Le Times a accepté de ne pas publier les détails de ce qui s'est passé.

Soussana a finalement été libérée le 30 novembre après 55 jours de captivité, au dernier de l’accord de libération d'otages.

Le Times a déclaré que son récit concordait avec ce qu'elle avait dit aux médecins et aux travailleurs sociaux immédiatement après sa libération.

Soussana est la première otage libérée à parler publiquement des agressions sexuelles qu'elle a subies alors qu'elle était captive du Hamas. Elle est devenue un symbole d’héroïsme lorsque des images ont été publiées en janvier, la montrant en train de se battre avec les terroristes qui l’avaient kidnappée à Gaza.

Lorsqu'un des terroristes l'a ramassée et a tenté de la porter sur son dos, les coups de Soussana l'ont fait tomber au sol.

En janvier, elle est retournée dans les ruines de Kfar Aza, où elle a pour la première fois parlé publiquement de ses épreuves.

« Ils m'ont emmené à pied du kibboutz jusqu'à la frontière de la bande de Gaza. L'enlèvement a été très violent. J'ai continué à résister jusqu'à ce qu'ils finissent par m'attacher par les jambes et les bras et me traîner au sol. Il leur a fallu plus d'une heure pour me traîner jusqu'à la frontière. J'ai été très violemment battue, tout mon visage et tout mon corps étaient meurtris et enflés. »

« J'ai été seule pendant quelques semaines avec des hommes armés du Hamas qui me gardaient tout le temps. Il y avait peu de nourriture. Tous les gardes étaient lourdement armés et ont maltraité moi et les autres otages. J'ai également été détenue dans un tunnel du Hamas, à 40 mètres de profondeur, où il n'y avait pas d'oxygène et très peu de nourriture. Le tunnel semblable à une tombe était sombre et humide, et c'était comme si nous étions enterrés vivants. Nous avons été détenus dans des conditions si inhumaines. Personne ne devrait jamais être soumis à des violences aussi brutales et impitoyables. »

Soussana a poursuivi : « Vous n'avez pas le droit de parler, vous n'avez pas le droit de pleurer, et vous n'avez même pas le droit de vous réconforter lorsque les temps deviennent vraiment difficiles. J'ai été sous la terreur émotionnelle et physique pendant les 55 jours où j'ai été retenue en captivité. Sentant que chaque moment peut être mon dernier. »