Israël : Défense au Moyen-Orient

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré jeudi aux journalistes qu'il incombait à Israël et au Hamas de dire oui sur les questions restantes pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, a rapporté Reuters.

Blinken a déclaré lors d'une conférence de presse en Haïti que « près de 90 % » de l'accord de cessez-le-feu à Gaza est conclu, mais qu'il reste des questions cruciales où il y a des lacunes, notamment la question du corridor de Philadelphie.

« Je m'attends à ce que dans les prochains jours, nous fassions part à Israël, et ils (le Qatar et l'Égypte) feront part au Hamas de nos réflexions, tous les trois, sur la manière exacte de résoudre » les questions restantes, a déclaré Blinken, selon Reuters.

Plus tôt cette semaine, le Washington Post a rapporté que les États-Unis s'étaient engagés avec l'Égypte et le Qatar pour esquisser un accord final « à prendre ou à laisser ».

Cette proposition devrait être présentée aux parties concernées dans les semaines à venir, sachant que si elles ne l'acceptent pas, les négociations menées par les Américains pourraient prendre fin. Il n'est pas certain que la découverte des six otages rende plus ou moins probable qu'Israël et le Hamas parviennent à un accord dans les semaines à venir.

Les États-Unis ont fait pression sur les grandes lignes d'un accord de cessez-le-feu et de libération des otages que le président Joe Biden avait présenté pour la première fois en mai, mais le Hamas a continuellement rejeté toutes les propositions qui lui ont été présentées.

Mercredi, le Hamas a publié une déclaration dans laquelle il rejetait à nouveau la reprise des négociations sur un accord de cessez-le-feu et de libération des otages et imputait au Premier ministre Benjamin Netanyahu la responsabilité de l'échec des pourparlers.

Le Hamas a déclaré qu'il n'était pas nécessaire de proposer de nouvelles propositions de cessez-le-feu pour Gaza et a appelé à faire pression sur Israël pour qu'il accepte le plan américain que le groupe terroriste prétend avoir déjà accepté.

Le groupe a accusé Netanyahu de chercher à contrecarrer un accord en insistant sur le fait qu'Israël ne se retirerait pas du corridor de Philadelphie dans le sud de Gaza.

La dernière déclaration du groupe est intervenue après que Netanyahu a tenu une conférence de presse en anglais mercredi soir, au cours de laquelle il a souligné la nécessité pour Israël de garder le contrôle du corridor de Philadelphie.

Blinken a également déclaré lors de la conférence de presse de jeudi qu'il espérait toujours conclure un accord de normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite avant que le président Joe Biden ne quitte ses fonctions en janvier.

« Je pense que si nous pouvons obtenir un cessez-le-feu à Gaza, il reste une opportunité grâce au reste de cette administration d'avancer sur la normalisation », a-t-il déclaré.

L'Arabie saoudite et Israël semblaient être sur la bonne voie vers la normalisation avant l'attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël et la guerre à Gaza qui a suivi.

Peu après le début de la guerre à Gaza, des sources ont déclaré à Reuters que l'Arabie saoudite mettait en suspens les projets soutenus par les États-Unis visant à normaliser les relations avec Israël.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères a indiqué plus tard que la normalisation avec Israël nécessite à la fois la fin des combats dans la bande de Gaza ainsi que la création d'un État palestinien, dont les responsables saoudiens ont longtemps insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une condition à la normalisation avec Israël.