Israël : Défense au Moyen-Orient

L'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les « réfugiés palestiniens », a affirmé mercredi que six de ses employés avaient été tués dans une frappe de l'armée israélienne à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

L'agence a affirmé qu'il s'agissait du bilan le plus élevé parmi son personnel au cours d'un seul incident.

« Parmi les personnes tuées se trouvaient le directeur du refuge de l'UNRWA et d'autres membres de l'équipe fournissant une assistance aux personnes déplacées. Sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches », a déclaré l'UNRWA dans un communiqué.

« Cette école a été touchée cinq fois depuis le début de la guerre. Elle abrite environ 12 000 personnes déplacées, principalement des femmes et des enfants. Personne n'est en sécurité à Gaza. Personne n'est épargné. Les écoles et autres infrastructures civiles doivent être protégées à tout moment, elles ne sont pas une cible », a-t-elle affirmé.

« Nous appelons toutes les parties au conflit à ne jamais utiliser les écoles ou les zones qui les entourent à des fins militaires ou de combat », a conclu l'agence.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a par la suite critiqué Israël pour cette frappe, écrivant dans un message sur X : « Ce qui se passe à Gaza est totalement inacceptable. Une école transformée en abri pour environ 12 000 personnes a été à nouveau frappée par des frappes aériennes israéliennes aujourd’hui. Six de nos collègues de l’UNRWA figurent parmi les victimes. »

« Ces violations dramatiques du droit international humanitaire doivent cesser immédiatement », a-t-il ajouté.

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a ensuite riposté à Guterres et a déclaré : « Ce qui est « inacceptable », Antonio Guterres, c’est le fait que vous refusiez de reconnaître la réalité et que vous continuiez à la déformer. »

« Les terroristes qui opèrent à partir de bâtiments civils précédemment utilisés par l’UNRWA ne sont pas « innocents ». Il est inadmissible que l’ONU continue de condamner Israël dans sa guerre juste contre les terroristes, alors que le Hamas continue d’utiliser les femmes et les enfants comme boucliers humains », a ajouté Danon.

« Je vous suggère d’enquêter attentivement sur l’identité de ces terroristes, sur ce qu’ils faisaient dans le passé et sur les atrocités qu’ils commettaient au moment de leur élimination avant de faire des déclarations. Je le répète : Israël poursuivra sa guerre juste contre le terrorisme. La solution n’est pas un cessez-le-feu, mais la libération de tous les otages encore détenus à Gaza et l’élimination du Hamas », a déclaré l’ambassadeur israélien.

Le Hamas et d’autres organisations terroristes à Gaza utilisent régulièrement les bâtiments de l’UNRWA pour des activités terroristes contre les Israéliens. L’armée israélienne a frappé des installations de l’UNRWA utilisées par le Hamas pour des activités terroristes, mais prend régulièrement des mesures pour s’assurer qu’aucun civil ne soit blessé lors de ces frappes.

De plus, des employés de l’UNRWA ont été directement impliqués dans l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Israël a déclaré en janvier de cette année que le personnel de l’UNRWA avait participé aux attaques du Hamas du 7 octobre. L’ONU a ensuite présenté un dossier montrant que les employés de l’UNRWA qui ont participé au massacre du Hamas ont enlevé une femme, distribué des munitions et pris part activement au massacre du kibboutz Be’eri, où 97 personnes ont été assassinées.

Guterres a ensuite annoncé la création d’un groupe d’étude, dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, pour examiner les allégations israéliennes.

Le groupe a publié son rapport en avril. Le rapport a révélé des « problèmes liés à la neutralité » au sein de l’UNRWA, mais a également affirmé qu’Israël n’avait pas encore fourni de preuves pour étayer les allégations selon lesquelles un nombre important de ses employés étaient membres d’organisations terroristes.

Le mois dernier, l’ONU a reconnu pour la première fois que des employés de l’UNRWA pourraient avoir été impliqués dans le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas en Israël.