Un général de haut rang de l'armée de l'air israélienne (IAF) a été placé sous sécurité renforcée suite à un complot iranien visant à l'assassiner, ont rapporté les médias étrangers.
Selon Iran International, un site d'information iranien d'opposition basé au Royaume-Uni, la cible du complot est le général de brigade Yotam Sigler, le commandant de la base aérienne de Nevatim.
"Le commandant est une cible très recherchée car Nevatim est en soi une cible très forte pour l'Iran. Il ne s'agit pas seulement de combattants, mais aussi de renseignements, c'est une base multidisciplinaire et stratégique", a déclaré une source israélienne à Iran International.
Sigler aurait été pris pour cible par une cellule d'Israéliens d'Azerbaïdjan qui travaillaient pour l'Iran depuis plusieurs années dans le but de recueillir des renseignements sur des sites et des responsables israéliens.
La semaine dernière, il a été révélé qu'un homme de Bnei Brak et un couple de Lod ont été accusés d'avoir agi en tant qu'agents de l'Iran.
Le mois dernier, un prétendu "réseau d'espionnage azerbaïdjanais" opérant sous influence iranienne a été révélé. L'affaire concernait sept citoyens israéliens, dont un père et son fils, qui sont soupçonnés d'avoir maintenu des contacts avec des agents iraniens pendant deux ans. Ils auraient recueilli des renseignements sur des bases militaires israéliennes et traqué de hauts responsables israéliens et leurs familles dans le cadre d'un complot d'assassinat planifié. Certains des suspects ont été surpris en train de surveiller un haut responsable israélien et son fils, qui auraient été la cible d'une frappe de missiles iraniens.
Les sept accusés sont accusés d'avoir effectué des missions pour les Iraniens. Les missions sont divisées en trois volets principaux : la collecte d'informations contre des installations sensibles dans l'État d'Israël, contre des bases militaires et contre des cibles humaines.
Selon l'acte d'accusation, au cours des deux dernières années, les accusés ont effectué de nombreuses tâches pour une personne s'identifiant comme Elan Agayev, pour le compte des services de renseignement iraniens, et un autre agent étranger surnommé "Orhan". Les deux agents étaient en contact permanent avec les accusés et les ont recrutés pour diverses missions visant à recueillir des renseignements pour l'Iran, notamment la photographie et la collecte d'informations sur les infrastructures civiles, les bases militaires, les systèmes de défense et les systèmes d'armes de Tsahal, ainsi que le suivi de différents individus.
Les accusés ont effectué des centaines de tâches de photographie de bases, notamment celles de Nevatim, Ramat David, Tel Nof, des bases aériennes de Palmachim, de Meron et de Mitzpe Ramon, ainsi que des bases de Be'er Tuvia, Kiryat Gat, Emek Hefer, du complexe de Glilot, et d'autres.
En outre, les accusés ont photographié, selon les instructions des agents iraniens, les systèmes Iron Dome dans les régions de Haïfa et de Krayot, le complexe gouvernemental de Haïfa, les ports de Haïfa, d'Ashdod et d'Eilat, la centrale électrique de Hadera et le ballon d'observation de Tsahal dans la zone de Golani Junction.
Parmi d'autres missions, il y avait la tâche de photographier la base aérienne de Nevatim le 14 avril 2024, un jour après l'attaque iranienne qui a touché la base. Les agents iraniens ont envoyé aux accusés les emplacements des sites à photographier, y compris des cartes, des photos aériennes et des coordonnées exactes, et parfois même l'emplacement d'où photographier.
Les agents iraniens ont également envoyé au mineur accusé les coordonnées de plusieurs bases militaires et sites stratégiques pour de futures tâches de photographie, notamment le camp d'entraînement de base de Golani et l'emplacement précis du réfectoire de la base, l'Institut Rafael's David, et plus encore.
Le chef de la cellule a été chargé de se renseigner sur un spécialiste de l'ingénierie du gaz et des questions du Caucase de l'Université de Haïfa, dont les conférences sur l'Iran sont publiées en ligne. Il lui a notamment été demandé de recueillir des informations sur ses proches, son véhicule, son emploi du temps, etc.
De plus, au cas où ils seraient surpris en train de prendre des photos dans des lieux interdits, le chef de la cellule créait une histoire de couverture pour la cellule comme s'ils étaient des guides touristiques.
En échange de l'accomplissement des tâches, les accusés recevaient un paiement et un remboursement allant de 500 à 1 200 dollars pour chaque tâche. Le paiement total qu'ils ont reçu s'élevait à 300 000 dollars, qui ont été répartis entre les membres de la cellule.
