Le parquet militaire a déposé mercredi matin un acte d'accusation contre cinq réservistes de la Force 100 pour avoir gravement maltraité un terroriste de Nukhba, qui était détenu au centre de sécurité de Sde Teiman.
Selon l'acte d'accusation, lors d'un incident survenu en juillet dernier, les cinq ont agi avec une violence extrême à l'égard du terroriste, le poignardant dans le dos avec un objet tranchant, lui causant de graves blessures, notamment des côtes cassées, un poumon perforé et une rupture interne du rectum.
Les accusés comprennent le chef d'équipe, l'agent de sécurité, l'interprète et deux autres soldats.
Selon l'acte d'accusation, pendant une quinzaine de minutes, les accusés ont donné des coups de pied au terroriste, lui ont marché dessus, l'ont frappé et poussé, notamment avec une matraque, ont traîné son corps sur le sol et ont utilisé un pistolet paralysant sur lui.
L'un des accusés a ordonné au terroriste de mettre une matraque qu'il tenait dans sa bouche. Après les sévices, le terroriste a été reconduit dans sa cellule.
Après que le personnel pénitentiaire a remarqué une grande quantité de sang sur le pantalon du terroriste, des ambulanciers ont été appelés dans sa cellule et ont emmené le terroriste à la clinique de l'établissement, où il a été examiné par un médecin et évacué vers l'hôpital.
M. Colonel (retraité) Avi Amiram et M. FrançaisLe capitaine Lior Porat, représentant le commandant de la Force 100 au nom de la défense militaire, a commenté la décision de déposer un acte d'accusation contre son client : « La diffamation rituelle contre les soldats, sous forme de viol collectif et d'actes de sodomie qui leur ont été imputés au cours de l'enquête, n'a jamais existé. Cette diffamation, ainsi qu'une série de fuites malveillantes et biaisées, y compris une fausse vidéo, ont causé d'énormes dommages à notre client, ainsi qu'à tous les soldats de Tsahal et à la sécurité d'Israël, en général, sans parler des dommages irresponsables infligés à nos otages par les monstres du Hamas. »
« Quant aux accusations portées contre les combattants (blessures graves et sévices), nous avons présenté une série d'arguments sérieux lors de l'audience qui nient les accusations portées contre eux, et nous ne doutons pas que lorsque les faits seront clarifiés au cours de la procédure, les autres accusations seront également abandonnées. »
Adi Kedar, Moshe Polsky et Nati Rom, représentant deux des accusés au nom de Honenu, ont déclaré : « L’acte d’accusation est un autre point bas dans l’histoire du parquet militaire et n’est rien de moins qu’un témoignage d’incompétence du système juridique de l’État d’Israël. Nous pensons que l’acte d’accusation n’aurait pas dû être déposé du tout. Un système juridique normal aurait dû condamner cet acte d’accusation, l’enquête qui y a conduit était biaisée, entachée, accompagnée de fuites qui n’ont pas encore été éclaircies, et le pire, un terroriste méprisable a été sollicité pour déposer une plainte contre nos soldats héroïques. Le tribunal militaire doit faire un changement, rompre avec son lien naturel avec le parquet, dirigé par l’avocat général militaire, et déterminer de manière indépendante et sans équivoque que les accusés n’ont commis aucune infraction, et laver leurs noms, ce qui restaurera dans une certaine mesure leur honneur bafoué. »