Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien a lancé un avertissement sévère dimanche, promettant des représailles « décisives » contre toute attaque, suite à l'autorisation par le président américain Donald Trump de frappes contre les rebelles houthis du Yémen, a rapporté l'AFP. Trump a également exhorté Téhéran à cesser son soutien au groupe.
Dans une allocution télévisée, le commandant du CGRI, Hossein Salami, a rejeté les menaces de Trump, déclarant : « L'Iran ne fera pas la guerre, mais si quelqu'un menace, il donnera des réponses appropriées, décisives et concluantes. »
Salami a également défendu les Houthis, les décrivant comme « les représentants des Yéménites » et soulignant que le groupe prend ses « décisions stratégiques et opérationnelles » en toute indépendance.
En annonçant les frappes contre les Houthis samedi, Trump a exigé que « le soutien de l'Iran aux rebelles cesse immédiatement ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a critiqué les menaces de Trump, affirmant que Washington n'avait « aucune autorité » sur la politique étrangère de Téhéran.
« Le gouvernement des États-Unis n'a aucune autorité, ni aucun droit, de dicter la politique étrangère iranienne », a écrit Araqchi sur X, tout en appelant à la fin des « massacres de Yéménites ».
Les rebelles houthis ont intensifié leurs attaques dans la région depuis octobre 2023, lançant des drones et des missiles balistiques vers des villes israéliennes et ciblant des navires commerciaux dans la région de la mer Rouge, en soutien aux Gazaouis.
Les Houthis ont cessé leurs tirs vers Israël avec l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu et de libération d'otages entre Israël et le Hamas.
Après l'expiration de la première phase de l'accord, les rebelles ont annoncé qu'ils reprendraient leurs attaques contre les navires.
Le Département d'État américain a annoncé la semaine dernière avoir officiellement mis en œuvre la désignation du mouvement houthi comme « organisation terroriste étrangère » (FTO), suite au décret présidentiel de Trump sur la question, signé en janvier.
On pense depuis longtemps que l'Iran envisage d'utiliser les Houthis pour prendre le contrôle du Yémen et s'emparer du port stratégique d'Aden, qui contrôle l'entrée de la mer Rouge et, à terme, de la station balnéaire israélienne d'Eilat.
L'Iran a nié les accusations selon lesquelles il aurait fourni des capacités balistiques aux rebelles houthis, même après que la marine américaine a saisi une cargaison d'armes iraniennes destinée aux rebelles houthis au Yémen.