Israël : Défense au Moyen-Orient

Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré mercredi que les demandes de désarmement du groupe servaient en définitive les intérêts d'Israël, tandis que les responsables américains continuaient de faire pression sur le Liban pour qu'il démantèle l'arsenal du groupe terroriste soutenu par l'Iran.

« Ceux qui appellent à la remise des armes exigent pratiquement qu'elles soient remises à Israël… Nous ne nous soumettrons pas à Israël », a déclaré Qassem lors d'une allocution télévisée, citée par Reuters.

Ces propos font suite à des informations selon lesquelles les États-Unis pressent le gouvernement libanais de s'engager formellement à désarmer le Hezbollah avant qu'un accord de cessez-le-feu ne soit conclu dans le conflit en cours avec Israël. Selon cinq sources citées par Reuters, l'administration Trump a lié un engagement de désarmement à l'arrêt des opérations militaires israéliennes au Liban.

Le Hezbollah, qui a subi de lourdes pertes dans la guerre contre Israël au cours de l'année écoulée – notamment la mort de milliers de terroristes et la destruction de zones civiles – a jusqu'à présent refusé de rendre ses armes, mais envisagerait de réduire son arsenal.

« Ceux qui appellent au désarmement, que ce soit au niveau national, international ou arabe, servent le projet israélien », a déclaré Qassem mercredi, ajoutant que les États-Unis ciblaient les drones et les missiles du Hezbollah parce qu'ils « effraient » Israël.

Il a accusé l'envoyé spécial américain Thomas Barrack de privilégier la sécurité d'Israël à celle du Liban. « Israël ne pourra pas nous vaincre et ne pourra pas prendre le Liban en otage », a déclaré Qassem.

La proposition discutée plus tôt ce mois-ci à Beyrouth exigerait du Hezbollah qu'il désarme dans un délai de quatre mois en échange du retrait des troupes israéliennes du Sud-Liban et de la fin des frappes aériennes israéliennes.

Israël a continué de frapper des cibles du Hezbollah au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu en novembre, en raison du fait que l'organisation terroriste a continué à rétablir ses infrastructures en violation de l'accord.