Un garçon de huit ans originaire de Gaza, dont la mort par les forces de Tsahal fin mai avait été signalée, a été confirmé sain et sauf, suite à une opération de sauvetage complexe et spectaculaire menée par la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF). Cette révélation, relayée par Fox News et The Daily Wire, met fin à des semaines de spéculations et d'inquiétudes quant au sort de l'enfant, dont l'histoire avait attiré l'attention et la vigilance internationales.
Le garçon, identifié par la GHF comme Abdul Rahim Muhammad Hamden, mais plus communément appelé Abboud, est devenu le sujet d'une affirmation virale de Tony Aguilar, ancien employé de la GHF. Ce dernier avait affirmé que l'enfant, qu'il appelait « Amir », avait été tué par les forces israéliennes devant un centre de distribution d'aide de la GHF le 28 mai. Ce récit, accompagné d'images de caméras-piétons et d'un récit émouvant et détaillé, a été largement relayé par les médias et même discuté par des membres du Congrès américain.
Après une enquête minutieuse de plusieurs semaines, GHF a localisé Abboud vivant avec sa mère, Najlaa. Tous deux sont réapparus sur un site de distribution sécurisé de GHF (SDS 3) le 23 août, après quoi ils ont été discrètement extraits de Gaza vers un lieu tenu secret pour leur protection. « Hors de la bande de Gaza, c'est agréable », aurait déclaré Abboud, selon une interview traduite et vérifiée par Fox News.
Outre les témoignages oculaires, GHF a utilisé un logiciel de reconnaissance faciale et une analyse biométrique pour identifier formellement l'enfant. Ils ont croisé des images récentes avec celles prises lors de la distribution d'aide de mai pour confirmer qu'Abboud était bien le même enfant que celui vu dans la vidéo d'Aguilar, désormais virale. Des images supplémentaires obtenues par Fox News Digital montrent Abboud interagissant joyeusement avec le personnel de GHF, ce qui témoigne de son bien-être.
Un reportage du Daily Wire a apporté des éclaircissements supplémentaires, révélant qu'Abboud avait quitté la garde de sa belle-mère en juillet et vivait caché avec sa mère biologique depuis. Le personnel de la GHF, composé d'anciens combattants et d'employés locaux, a lancé une opération de recherche secrète pour localiser le garçon, le sauvant ainsi d'un environnement potentiellement dangereux.
Le révérend Johnnie Moore, président exécutif de la Fondation humanitaire de Gaza, a publié une déclaration soulignant la gravité de la situation : « Nous sommes ravis et profondément soulagés qu'Aboud soit sain et sauf et que cette histoire se termine dans l'espoir. Cette issue n'était jamais garantie, et c'est grâce au courage et à la persévérance de notre équipe de héros américains, des vétérans qui n'ont jamais cessé de travailler pour le retrouver et le mettre en sécurité dans l'environnement le plus complexe qui soit. Si cette histoire se termine bien, elle aurait pu tourner au drame.»
M. Moore a poursuivi en critiquant la précipitation avec laquelle des récits non vérifiés ont été diffusés : « Trop de personnes, y compris dans la presse et la société civile, se sont empressées de diffuser des affirmations non vérifiées sans poser les questions les plus élémentaires. Lorsque la vie d'un enfant est en jeu, les faits doivent primer sur les gros titres. »
Chapin Fay, porte-parole du GHF, a confirmé à Fox News Digital et au Daily Wire qu'Abboud et Najlaa se trouvaient désormais dans un lieu sûr et tenu secret. « Nous ne divulguerons pas leur localisation pour le moment, pour des raisons de sécurité, mais nous sommes convaincus qu'ils sont en route vers une nouvelle vie », a déclaré Fay.
Najlaa a exprimé sa profonde gratitude envers les personnes impliquées dans leur sauvetage. « Mon fils et moi avons beaucoup souffert. Mais nous remercions Dieu. Je remercie tous ceux qui m'ont aidée et soutenue », a-t-elle déclaré.
La déclaration initiale de Tony Aguilar suggérait qu'Abboud avait été abattu par l'armée israélienne à la suite d'un échange émouvant au cours duquel l'enfant l'avait remercié pour la nourriture. Cependant, Fox News et le Daily Wire ont découvert de nombreuses incohérences dans les récits d'Aguilar. Il a donné des versions divergentes du lieu de l'incident, affirmant parfois qu'il s'était produit près de SDS 1, SDS 2, puis SDS 3. De plus, GHF a précisé que la position d'Aguilar ne lui aurait pas permis d'être témoin du type d'incident qu'il décrit en raison des restrictions de mouvement et des barrières physiques sur les sites de distribution d'aide.
GHF a également confirmé qu'aucun incident impliquant des tirs de Tsahal sur des civils n'avait été enregistré sur aucun de ses sites sécurisés le 28 mai. Aguilar, licencié en juin pour ce que GHF a qualifié de mauvaises performances et de comportement erratique, a continué de partager publiquement sa version des faits malgré l'accumulation de preuves du contraire.
Dans ses conclusions, GHF a appelé à une plus grande responsabilité journalistique et a mis en garde contre les risques liés à la diffusion de fausses informations. L'organisation poursuit ses opérations humanitaires à Gaza et a réaffirmé son engagement à garantir que l'aide parvienne à ceux qui en ont besoin.
