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Israël : Défense au Moyen-Orient

Le contrôleur général accuse l'appareil de défense israélien de ne pas avoir sécurisé les sites critiques pendant la guerre contre l'Iran

Le contrôleur général accuse l'appareil de défense israélien de ne pas avoir sécurisé les sites critiques pendant la guerre contre l'Iran - © Juif.org

Le contrôleur d'État Matanyahu Englman a accusé mardi le ministère de la Défense, Tsahal et le Conseil national de sécurité de ne pas avoir assuré la défense physique des infrastructures critiques.

Plusieurs sites israéliens critiques ont été touchés par des missiles balistiques iraniens lors du conflit de juin, notamment le centre médical de Beersheba, la raffinerie de pétrole Bazan de Haïfa (qui a subi des dommages aux oléoducs et aux lignes de transport d'électricité), plusieurs laboratoires importants de l'Institut Weizmann des sciences de Rehovot, et bien d'autres.

Selon le contrôleur, ce problème a été signalé pour la première fois en 2011 par une division du ministère, et son bureau a publié un rapport détaillé mettant en lumière toutes les vulnérabilités en 2020. Malgré cela, la quasi-totalité des efforts déployés jusqu'à présent sur cette question ont été ignorés.

La question de la défense physique est distincte de celle de la défense aérienne, notamment des systèmes Dôme de fer, Fronde de David, Arrow et Poutre de fer.

Ces systèmes de défense sont conçus pour empêcher toute menace aérienne de pénétrer dans l'espace aérien israélien ou de s'approcher des installations ou zones résidentielles israéliennes.

En revanche, le contrôleur critique sévèrement diverses autorités pour leur incapacité à fournir des défenses physiques spécifiques aux infrastructures critiques en cas de franchissement des défenses aériennes par un missile.

M. Englman a déclaré que cette question est cruciale, car, aussi performantes soient les défenses aériennes israéliennes, elles ne sont pas infaillibles. Le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et l'Iran ont tous réussi à endommager différents sites critiques à divers moments du conflit, des sites dépourvus de toute défense physique.

Selon le contrôleur, de multiples obstacles entravent la mise en place de défenses pour ces sites.

Premièrement, l'appareil de défense n'a pas cartographié ces sites de manière exhaustive. Même si un travail de cartographie a été partiellement réalisé, tous les acteurs concernés savent que ce processus est insuffisant et loin d'être à jour.

Il n'existe aucune procédure légale pour ajouter de nouveaux sites à la liste, a averti le contrôleur.

Aucune loi n'a été adoptée pour créer un cadre juridique de protection de ces sites, et les efforts en ce sens sont au point mort sur les plans politique et de la défense.

Parmi les différents organismes impliqués dans ce dossier – le ministère de la Défense, l'organisation de gestion des catastrophes Rahel au sein du ministère, Tsahal, le Conseil de sécurité nationale et le ministère des Finances – aucun n'a cherché à résoudre les désaccords concernant le financement de ce projet de défense extrêmement coûteux.

Le Jerusalem Post indique que le désaccord sur le rôle du principal financeur constitue un point de blocage, car plusieurs organismes, y compris les entreprises du secteur privé elles-mêmes, seraient probablement disposés à contribuer financièrement s'ils n'en sont pas le principal financeur.

Faute de procédures et de financements, peu de progrès ont été réalisés quant à la mise en place des défenses physiques, décisions pourtant indispensables avant de s'engager dans des années de planification et de construction.

Bien que le rapport n'aborde pas explicitement la question, un défi majeur réside dans la faisabilité physique de la défense intégrale de tous les sites.

Par exemple, de nombreuses fonctions critiques de Tsahal ont été transférées sous terre, ou du moins des sites souterrains de secours ont été aménagés, afin de maintenir leurs opérations en cas de conflit aérien majeur.

Est-il réellement possible de déplacer sous terre l'ensemble des infrastructures critiques (électricité, eau, services médicaux, etc.), même avec un financement adéquat ?

Le Jerusalem Post a appris que cela pourrait constituer un dilemme complexe, mais qu'il existe de nombreuses autres options pour rendre plus difficile le ciblage, voire la détection, des infrastructures critiques israéliennes sans recourir à des opérations souterraines.

Englman formule également des accusations précises.

Il affirme que le ministère de la Défense a délibérément joué avec les nerfs, se déchargeant de ses responsabilités d'une subdivision à l'autre, cherchant apparemment à éviter d'affronter le problème de front.

De plus, le contrôleur a fustigé le ministère pour son inaction face à cette question, même après le début de la guerre et alors que le territoire national était soumis à des tirs massifs de missiles balistiques.

En effet, le rapport indique que le ministère et le Conseil de sécurité nationale (CSN) n'ont progressé que sur un seul des cinq principaux points faibles, au moins en créant un comité chargé d'approfondir la question.

Par ailleurs, le rapport note que le Premier ministre Benjamin Netanyahu est finalement intervenu sur ce dossier en novembre 2023, ordonnant au CSN d'obtenir des résultats.

Cependant, le Conseil national de sécurité (CNS) n'a commencé à faire pression sur le ministère de la Défense pour obtenir des progrès concrets qu'en juin 2024, et le ministère a ensuite ignoré l'échéance de juillet 2024 fixée par le CNS pour fournir une mise à jour substantielle.

Ce n'est qu'en décembre 2024, alors que le directeur général du ministère de la Défense, Eyal Zamir, s'apprêtait à quitter ses fonctions pour devenir le prochain chef d'état-major des Forces de défense israéliennes (FDI), que Zamir a ordonné à ses subordonnés de relancer le dossier.

Le rapport fait également des allusions ponctuelles et vagues à d'autres organismes de sécurité ayant signalé des vulnérabilités et devant apporter leur concours.

Les activités du Shin Bet et de l'Agence israélienne de l'énergie atomique sont souvent classifiées.

Par ailleurs, le rapport ne semble pas indiquer qu'un seul des nombreux ministres de la Défense qui se sont succédé depuis 2020 ait tenté de faire progresser le dossier.

Englman a précisé que le ministre de la Défense, Israel Katz, ainsi que l'actuel chef d'état-major des FDI, Zamir, demeurent les principaux responsables de la résolution de ce problème.

Plus précisément, le rapport indique que Katz doit désigner un responsable pour chaque aspect du dossier, qu'il s'agisse du financement, de la cartographie des sites ou de la mise en œuvre des nouvelles défenses physiques.

Le contrôleur a également déclaré que le Conseil national de sécurité et les chefs de Tsahal devaient formuler des propositions concrètes pour aider le Premier ministre à progresser sur ce dossier, notamment sur les aspects nécessitant son implication personnelle.

Par ailleurs, M. Englman a indiqué que M. Netanyahu devrait s'impliquer davantage dans ce dossier et moins attendre que d'autres responsables fassent des propositions.

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Dernière mise à jour, il y a 15 minutes