Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré dimanche que les tentatives de désarmement du groupe terroriste au Liban s'apparentaient à un « plan israélo-américain », accusant Israël de violer l'accord de cessez-le-feu de l'année dernière, selon l'AFP.
Un cessez-le-feu négocié par les États-Unis, conclu en novembre 2024, a mis fin à plus d'un an d'hostilités entre Israël et le Hezbollah. Aux termes de cet accord, l'organisation soutenue par l'Iran était tenue de désarmer, en commençant par les zones situées au sud du fleuve, frontalières d'Israël.
Les autorités libanaises, dirigées par le président Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam, ont chargé les Forces armées libanaises – avec le soutien des États-Unis – le 5 août, d'élaborer un plan garantissant le monopole d'État sur les armes d'ici la fin de l'année.
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a affirmé il y a quelques jours que le Liban était sur le point d'achever le désarmement du Hezbollah au sud du fleuve Litani.
« Le désarmement est un plan israélo-américain », a déclaré Qassem dimanche, ajoutant : « Exiger un contrôle exclusif des armements alors qu'Israël commet une agression et que l'Amérique impose sa volonté au Liban, le privant de sa puissance, signifie que l'on ne travaille pas dans l'intérêt du Liban, mais dans celui d'Israël. »
Qassem a condamné le plan du gouvernement libanais visant à désarmer l'organisation terroriste et a affirmé à plusieurs reprises que le Hezbollah conserverait ses armes.
Il a déclaré dimanche que « le déploiement de l'armée libanaise au sud du fleuve Litani n'était nécessaire que si Israël avait respecté ses engagements… à savoir mettre fin à l'agression, se retirer, libérer les prisonniers et entamer la reconstruction. »
Il a ajouté : « Puisque l'ennemi israélien n'applique aucune des mesures de l'accord… le Liban n'est plus tenu d'entreprendre la moindre action, à quelque niveau que ce soit, avant qu'Israël ne s'engage à respecter ses obligations. »
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le Hezbollah l'a violé plus de 1 900 fois, dont 350 violations restées sans réponse de la part de Tsahal et des Forces armées libanaises (FAL).
Israël a continué de frapper des cibles du Hezbollah au Liban, même après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, car l'organisation terroriste poursuit la reconstruction de son infrastructure militaire et maintient une présence armée près de la frontière nord d'Israël. Mercredi, Tsahal a frappé plusieurs bases du Hezbollah dans le sud du Liban, démantelant des structures militaires et des infrastructures terroristes.