English Version Force de Défense d'Israel sur Internet
Inscription gratuite
AccueilInfos IsraelBlogs Juifs et IsraéliensVidéo IsraelOpinions : monde Juif et IsraelLe MagTOP SitesLa BoutiqueJuif.org TV

Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Au Moyen-Orient, Obama est condamné à la patience

A eux deux, le président israélien Shimon Peres et l'ex-sénateur américain George Mitchell totalisent 162 années d'expérience en matière de diplomatie de haut vol. Peres est né le 2 août 1923; Mitchell,  émissaire spécial pour le Moyen-Orient et homme à tout faire d'Obama chargé du processus de paix, est né dix ans et dix-huit jours plus tard, le 20 août 1933. Le dimanche 13 septembre, les deux hommes se sont rencontrés pour parler de l'initiative de paix au Moyen-Orient. Une telle expérience ? et si peu d'occasions d'en faire bon usage.

«Nous devons prendre un nouveau départ et relancer les négociations avant la fin du mois de septembre», a déclaré Peres. Comme si le mois septembre avait une importance particulière. Le «nouveau départ» n'a pas été pris en août, en juillet, en juin, et mai ou en avril; en quoi septembre 2009 sera-t-il différent'

La semaine dernière, Peres a rencontré (en secret, parce que les rencontres secrètes sont les seules qui importent de nos jours) le négociateur palestinien Saeb Erekat et lui a tenu (peu ou prou) les mêmes propos. Mais les Palestiniens ne semblent pas convaincus. Ils ont fait de l'arrêt complet de la colonisation une condition de la reprise des négociations de paix. Ce qui pourrait poser problème. Le 14 septembre, le Premier ministre d'Israël, Benjamin Netanyahu, avait déclaré (quelques heures à peine avant son premier entretien avec Mitchell): «J'ai dit aux Américains que nous envisagerions un ralentissement de la colonisation». «Ralentissement» n'est pas «arrêt complet»... Si Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité Palestinienne, voulait trouver une excuse pour éviter Netanyahu, il n'a plus besoin de se creuser les méninges: le Premier ministre lui a servie sur un plateau.

Le président Obama voulait organiser une rencontre tripartite mardi 22 septembre entre Netanyahu et Abbas en marge de l'assemblée générale des Nations-Unies, et Mitchell s'est démené pour faire en sorte qu'elle puisse bien se tenir. Mais le simple fait d'amener les parties à se rencontrer est soudain devenu un vrai défi. L'autre objectif était d'amener les pays arabes à faire un geste, d'indiquer d'une façon ou d'une autre qu'ils étaient favorables à une reprise du processus de paix.

La demande d'Obama a été rejetée par le pays qui semblait pourtant le plus disposé à la prendre en compte, pays d'une importance capitale: l'Arabie Saoudite. Une rebuffade privée... puis publique. Les Saoudiens «refuseront d'engager une discussion avec Israël tant que celui-ci n'aura pas mis un terme à l'occupation illégale de la Cisjordanie, de la Bande de Gaza et du Golan, ainsi que des Fermes de Shabaa au Liban», a déclaré le Prince Turki al-Faisal dans une tribune dans le New York Times.

Conclusion: même si une rencontre a lieu dans les semaines qui viennent, même si les intéressés acceptent de négocier ? à contrec'ur, tous ceux qui y prendront part (à l'exception des Américains) savent que le succès ne sera sans doute pas au rendez-vous. Obama a beau courir aussi vite qu'il le peut, les pays du Moyen-Orient n'en démordent pas: ils veulent avancer à leur rythme. Lorsqu'il leur a dit: «suivez-moi», ils ont tous répondu: «nous vous suivons, mais nous suivons aussi untel, et untel, et untel...»

La réunion des déçus

Netanyahu n'a pas envie de faire de sacrifices politiques ou stratégiques avant de voir comment le dossier du nucléaire iranien va évoluer. Abbas et les Palestiniens (ainsi que quelques dirigeants arabes) attendent, dans l'espoir qu'un statu quo prolongé contraigne les Etats-Unis à faire un peu plus pression sur Israël. Les Etats arabes hésitent à agir avant les Palestiniens. Les Syriens veulent être sûrs de miser sur le bon cheval, et garderont la carte iranienne dans leur manche tant qu'elle pourra leur être utile. En bref, l'administration Obama avait espéré que son enthousiasme et son énergie impulserait une nouvelle dynamique au processus de paix; elle n'a fait que donner de faux espoirs et risque à présent de perdre une partie de sa crédibilité.

La réunion tripartite de New York sera la réunion des déçus, des sceptiques et des presque-jamais-contents. Netanyahu s'est déclaré surpris et blessé par la pression «sans précédent» exercée par l'Amérique. Les Etats-Unis avaient promis de stopper la colonisation israélienne en Cisjordanie, y comprit à Jérusalem-Est; ils n'y sont pas parvenus, ce qui a offensé Abbas. C'est une vieille tactique du Moyen-Orient: toujours donner l'impression d'être frustré et mécontent pour s'attirer les encouragements de l'Amérique.

Il y a huit mois, l'administration Obama a pris à contrepied un bon nombre de sceptiques en décidant d'investir massivement pour relancer le processus de paix, et ce sans qu'aucune occasion réelle de le faire progresser ne soit en vue. Elle répondait en cela aux exhortations enthousiastes de certaines personnes influencées par leurs opinions politiques ou simplement mal informées, restant sourd aux conseils des vrais experts.

«Yes we can» contre «no we won't»

L'introduction du recueil d'essais «Prevent Breakdown, Prepare for Breakthrough» (édité par David Pollock) résume bien les choses: « Tout d'abord, ne pas viser trop haut, ne pas essayer de conclure un accord complet dès le départ; il faut d'abord que les Etats-Unis deviennent d'efficaces artisans de la paix - actifs, mais patients et privilégiant une approche progressive». Le New York Times a récemment consacré un énième éditorial au sujet pour dire tout le contraire, affirmant que le gouvernement avait déjà perdu assez de temps «à établir des relations de confiance et à mettre en place une diplomatie progressive». En réalité, selon certains spécialistes, ce n'est qu'en procédant par étapes que le processus pourra reprendre...

Obama (et maintenant que nous le connaissons un peu mieux, ce n'est pas vraiment une surprise) voulait décrocher la lune, et n'a récolté que du vent. «Yes we can» s'est incliné face au «no we won't». Israël ne gèlera pas la colonisation, les Palestiniens ne reviendront pas sur leurs exigences, et les pays Arabes ne viendront pas en aide aux Etats-Unis. Et puis, en passant, l'Iran n'interrompra pas son programme nucléaire, la Russie ne votera pas de sanctions plus sévères, le Hezbollah continuera de faire partie du gouvernement du Liban, et la Syrie n'arrêtera pas les terroristes qui se rendent en Irak. Il faudra qu'Obama leur offre plus. Il faudra aussi qu'il ralentisse sa course; qu'il prouve qu'il sait être patient. Qu'il peut attendre, pour une fois, que le Moyen-Orient fasse le premier pas.

Shmuel Rosner

Traduit par Jean-Clément Nau

Image de une: manifestation dans Gaza, le 16 septembre. Mohammed Salem / Reuters

A lire aussi, sur la diplomatie d'Obama: Le président américain renonce à un bouclier inutile.

48 commentaires
Selon le correspondant de France 3 aux US, rien de concret ne peut sortir de cette négociation tripartite puisque Israël exige la démilitarisation et se refuse à geler la construction dans les implantations déjà existantes.

Même Abbas aurait renoncé à une déclaration aussi idiote que partisane ou alors, ou alors, il a beaucoup de temps à perdre et à faire perdre. A croire que les porte-parole de la France sont ouvertement contre toute négociation qui ne soit pas un diktat à l'endroit d'Israël. Mais n'est-ce pas israël qui se fait piéger par le tandem Obamabbas ?

Et cela s'appelle du journalisme... Heu... informer... simplement informer...

Envoyé par William_010 - le Lundi 21 Septembre 2009 à 19:07
OBAMARABE VA FINIR PAS PERDRE PATIENCE !!IL N'ARRETE PAS DE PRENDRE DES PIEDS DE NEZ !!
BIBI QUI NE LACHERA RIEN DE RIEN,NI SUR LA JUDEE-SAMARIE QUI CONTINUE DE CONSTRUIRE ,NI SUR JERUSALEM ,IDEM...............................ET ON APPREND CE SOIR , QU'IL A LA PREUVE QUE L'IRAN AIDE EN ARMEMENT LES TALIBAN ,QUI TUENT LES SOLDATS DE LA COALITION !!!!
IL SERAIT BIEN INSPIRE ""D'AIDER EN ARMEMENT ET FINANCIEREMENT " ISRAEL POUR UNE DEROUILLEE MAGISTRALE ET DEFINITIVE A CE RAT ISLAMISTE !!!!
Envoyé par Gerard élie - le Lundi 21 Septembre 2009 à 23:49
Un rat et un Hazer
Envoyé par Jaques - le Lundi 21 Septembre 2009 à 23:55
C'est juste pour faire une photo et il rentre à Yerouchalaïm ! En baya Clin d'oeil
Envoyé par Moshé_007 - le Mardi 22 Septembre 2009 à 02:31
Le compte de ce membre a été suspendu.
Envoyé par Dominique_018 - le Mardi 22 Septembre 2009 à 03:07
israel-infos
Numéro 849 - 22.09.2009 - 4 Tishri 5770
Rencontre tripartite "symbolique"
Le président Barack Obama rencontrera, mardi à 10h00 à l'hôtel Waldorf Astoria de New-York, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, puis le président palestinien Mahmoud Abbas, avant que les trois hommes ne se rejoignent pour une réunion conjointe, qui pourrait cependant n'être que "symbolique".

Le principal différent qui subsiste entre les deux parties porte sur la construction en Judée Samarie, que l'Autorité Palestinienne exige de geler totalement avant toute reprise des négociations, alors que Jérusalem n'est prête qu'à s'engager sur un arrêt temporaire de plusieurs mois, tout en poursuivant les projets en cours, et ceux ayant récemment été entérinés par le gouvernement israélien.

Malgré les efforts américains pour que ces négociations redémarrent, le porte parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a reconnu lundi après-midi, que les "espoirs ne sont pas grands" que cette rencontre tripartite soit suivie des résultats escomptés.


Envoyé par Jacqueline_013 - le Mardi 22 Septembre 2009 à 07:34
Bonjour,

Un jeune garçon de 13 ans a été agressé aujourd'hui à Marseille rue des Dominicaines dans le quartier "arabe", à marseille c'est un euphémisme, où se situe une des synagogues de la communauté djerbienne.
Le garçon est actuellement en salle d'opération.

Bien sûr aucune info sur les journaux marseillais, il ne faut pas ennuyer la communauté arabe amie qui compose 30ù de la population de la ville....
L'après ramadan commence bien, des consignes ont semble t il été données dans les mosquées pour casser du Juif comme à Paris...
Envoyé par Buffalo Soldier - le Mardi 22 Septembre 2009 à 13:20
cette triste affaire , est passé sous silence des journeaux télévisés et surement de la presse ecrite ..Sur toutes les antennesde télé ils ont tous parler de la fin de ramadan ,mais silence radio sur Roch Hanah ...pas un , n 'en à parler ...nous sommes la cinquièmes roues du carrosse
Envoyé par Jacqueline_013 - le Mardi 22 Septembre 2009 à 14:58
Excusez-moi, ,Dominique Di Pour, mais je trouve que votre post, adressé à Alexander, est purement et simplement ignoble - dans son fond comme dans sa forme.

Vous osez menacer de " l'enfer " Alexander. Votre outrecuidance prétentieuse n'a d'égale que votre ignorance. L' "enfer " , comme vous dites, Alexander l'a traversé. Il y a laissé les siens et sa propre jeunesse. Il l'a connu encore, dans des circonstances atroces, une nouvelle fois en Israël.

Dominique Di Pour : c'est bientôt Kippour. Je serais vous, je présenterais, très humblement, mes excuses à Alexander.

Alexander est parfaitement capable de vous répondre lui-même ; et il n'a certainement pas besoin de moi pour le faire à sa place. Mais je n'ai pu reteni ma réaction de dégoût à la lecture de votre post.
Envoyé par Edmond_002 - le Mardi 22 Septembre 2009 à 15:11
Oui,un profond dégoût à la lecture de ce post,vous pouvez les garder vos leçons Dominique et puis allez voir un bon psy aussi.
Envoyé par Jaques - le Mardi 22 Septembre 2009 à 15:17
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 33 minutes