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Diplomatie : Israël & le Moyen-OrientIsraël-Etats-Unis: un bras de ferL'art en politique est de prévoir. Richelieu l'avait écrit: «Rien n'est plus nécessaire au gouvernement d'un État que la prévoyance, puisque par son moyen, on peut aisément prévenir beaucoup de maux, qui ne se peuvent guérir qu'avec de grandes difficultés quand ils sont arrivés.» Benjamin Netanyahou n'a pas médité les conseils de cet illustre expert en politique car, ce qui était qualifié au début d'incident banal prend les proportions d'une affaire d'Etat susceptible de conduire à une crise ouverte avec les Etats-Unis. Certains analystes tendent à expliquer l'attitude du gouvernement israélien par sa volonté d'arrêter la discussion avec les palestiniens en reportant aux calendes grecques tout espoir de solution pacifique du conflit avec les arabes, à la demande des membres de droite de la coalition. Le Premier ministre n'avait pas évalué les conséquences de l'humiliation faite au vice-président américain Joe Biden en raison de l'annonce, le jour de sa visite officielle à Jérusalem, de la création de 1 600 logements dans un quartier orthodoxe à l'est de la capitale. Hilary Clinton, Secrétaire d'Etat et amie d'Israël, a donné aussi de la voix en adressant de sévères reproches au premier ministre israélien: «l'annonce de ces constructions a lancé un signal très négatif quant à la façon dont Israël considère ses relations avec les Etats-Unis» et en dénonçant «tant le moment choisi que le fond même de la décision». La situation semble suffisamment tendue pour que le cabinet de sécurité, restreint aux sept ministres principaux, se réunisse en urgence pour débattre de la crise avec les Etats-Unis comme s'il s'agissait d'un problème sécuritaire grave. Excuses officielles L'incident semblait clos après les excuses officielles transmises aux Etats-Unis qui cependant ne semblent pas du tout vouloir passer l'éponge. Ils envisagent au contraire te ternir l'image d'un premier ministre qui montre de manière ostensible sa volonté de contrer l'administration américaine. Le clash était prévisible depuis l'arrivée simultanée au pouvoir d'Obama et de Netanyahou qui, dès le départ, ont voulu chacun imposer leurs marques. Une année s'est écoulé dans l'indifférence mutuelle tandis qu'Israël aggravait son isolement international parce que ses exigences de sécurité s'appuyaient sur l'idéologie d'une droite nationaliste active. De deux choses. Ou bien Netanyahou a souscrit ou suscité cette annonce intempestive et son attitude peut être qualifiée de faute. Ou bien la décision d'annoncer la construction a été faite en dehors de son consentement impliquant ainsi que son gouvernement échappe dorénavant à son contrôle ; dans ce cas, la preuve de faiblesse devient flagrante. Il était évident que les américains ne pouvaient pas pardonner cette offense faite à leur vice-président mais la question ouverte restait les mesures de rétorsion politiques qu'ils pourraient prendre pour sauvegarder leur image auprès du monde occidental d'abord, et auprès despays arabes ensuite. En appuyant fort son message, Hillary Clinton a tenu à revenir sur cette «insulte» pour prouver que, malgré sa proximité avec Israël, elle ne pouvait couvrir les frasques excessives d'un ami. Faiblesse américaine Il semble bien que Netanyahou veuille exploiter la faiblesse temporaire d'un Barack Obama, au plus bas dans les sondages, qui reste empêtré dans ses guerres d'Irak et d'Afghanistan. Il profite aussi de l'inexistence politique d'une Europe qui se cherche et tend à mettre ses intérêts économiques avant ses intérêts politiques internationaux. En persistant à développer les constructions à Jérusalem-Est, Netanyahou ne cherche pas à attiser les flammes mais à démontrer que le soutien américain à Israël ne peut pas se monnayer contre un changement de sa politique dans les territoires. Si l'administration américaine compte expliquer ce faux-pas par une inexpérience politique de Netanyahou, elle se trompe lourdement car tous ses actes sont calculés et prémédités. Le feu rouge américain transmis par Joe Biden contre une intervention israélienne sur les bases nucléaires iraniennes semble libérer Israël de toute collaboration avec l'administration américaine dont il n'a plus rien à attendre. Par ailleurs, le refus du vice-président de rencontrer le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman était considéré comme une ingérence dans les affaires intérieures d'Israël et une vassalisation à laquelle le premier ministre israélien devait se soustraire s'il ne voulait pas mettre en danger sa coalition. Enfin, l'impatience de l'armée, qui se sent bloquée dans son action, se fait de plus en plus pesante car le temps joue en défaveur de Tsahal. Le chef d'Etat-major israélien Gabi Ashkénazi est sur le point de quitter son poste au terme de sa période de quatre ans que le ministre de la défense refuse de prolonger d'une année supplémentaire. Il s'est envolé aux Etats-Unis pour rencontrer les dirigeants sécuritaires afin d'obtenir un soutien et une caution à son projet d'intervention militaire mais il semblait résigné à la veille de son départ. Il voudrait bien quitter la Kirya, le pentagone israélien, sur une victoire militaire éclatante. Israël n'a rien à gagner à jouer à ce jeu dangereux avec les Etats-Unis au moment où les décisions concernant l'Iran nécessitent un soutien international. De sombres jours sont à prévoir dans les relations israélo-américaines. Surtout si Jérusalem joue à terme un retour au pouvoir des républicains aux Etats-Unis. Jacques Benillouche LIRE EGALEMENT SUR LE MEME SUJET: Israël: le poids politique exorbitant des religieux, Israël: face à Netanyahou le vide et Israël-Iran: veto à l'aventure militaire. Image de Une: La colonie de Beitar Illit non loin de Jérusalem Ronen Zvulun / Reuters Articles connexes
144 commentaires
| Membre Juif.org
Il y a 2 minutes - Juif.org
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http://www.juif.org/le-mag/265,quand-begin-demontrait-la-fragilite-d-israel.php
LE MONDE EST SOURD MUET ET AVEUGLE
ET DES QU IL S AGIT D ISRAEL ON BRADE ON REMONTE LES BRETELLES ON SE FAIT MENACANT PAS D INGERANCE DANS LES AFFAIRES DE PAYS DIT LA CHINE A PROPOS DE L IRAN ET
RAZ LE BOL
JE PENSE QUE ISRAEL SE TROUVERAIT UNE AUTRE IMAGE DANS LE MONDE SI LES JUIFS CESSAIENT DE PENSER QU ILS ONT SUBIT DES CHOSES INNOMABLES ET QU EN REACTIF ILS DOIVENT EN TENIR COMPTE A TOUS LES MOMMENTS DE LEUR VIES
PEUT ETRE SE FERAIENT ILS PLUS RESPECTER ET MOINS COURBER L ECHINE DEVANT DES QUARTET DES USA ETC .............
pourqu oi ne pas se tourner vers les chinois eux qui occupent le tibet comme une province chinoise peut etre qu ils comprendrons mieux les israeliens et que les usa et europe se poserons des questions sur de nouveaux equilibres au moyen orient Richard-cliff ALBOO
l heure n est plus a la dechirure
le pays est agressé verbalement de toute part
et des voix s elevent en israel
pour leur donner du grain a moudre aux ennemis d'isael
que cesse ce jeux néfaste pour le pays
il ne s'agit pas de bavardages communautaires
natanyahou devrai faire un grand discours a la knesset
pour appeller les responsables a serrer les rangs
Richard-cliffAlboo
pour determiner si on a le droit ou pas de construire chez soit
je reve
ou etait tu lors de la guerre des 6 jours surement pas au front
quand jerusalem a ete reprise c'etaient les juifs d'origine marocaine qui se sont les premierts battus au couteau et on affronté les arabes qui planqués dans les meutriers leurs sautaient dessus aves des couteau et cela a eu pour effet des combats au corps a corps il y avait des jeunes soldats qui se retouvaient les tripes a l air et mourraient dans les bras de leurs camarades et tu voudrait que l on pôse des questions comme ceux qui culpablisent pour avoir commis des vols a autrui
pour t eclairer si dans 30 ans des regions de france se libanisaient tu pense que l etat français devrait faire un referêndum pour savoir si nous devons abandonner une partie du territoire de france ?????Richard-cliff ALBOO
Je crois qu'il y a un gros bug dans votre logiciel d'affichage des commentaires. Ceux-ci ou bien ne se trouvent pas au bon endroit comme par exemple dans cette page ou bien ils sont envoyés quelque part, on se demande bien où et les auteurs de ces commentaires ne cessent de se plaindre de voir leurs commentaires disparaître. A mon sens, étant informaticien, je pense que votre équipe de programmeurs ou votre fournisseur de logiciel devraient contrôler la validité des pointeurs qui permettent de placer les commentaires au bon endroit. Je vous remercie.
La France condamne Israël construisant des habitations à Jérusalem, dans le quartier de Ramat Schlomo – Pour répondre et revenir au titre de ce Blog.
De Jérusalem,Pasteur Gérald FRUHINSHOLZ
Lettre ouverteMonsieur le Président, Je voulais tout d'abord vous féliciter en que Français non-juif vivant en Israël, pour l'honneur que vous avez fait au Grand Rabbin Gilles Bernheim, en lui remettant la Légion d'Honneur. A l'occasion des discours échangés, vous avez dit être en total harmonie avec le fait que la communauté juive de France puisse garder Israël sur son cœur, précisant qu'elle pouvait conserver naturellement pour l'Etat hébreu un attachement inaliénable : « Vous n'avez pas à vous excuser de votre attachement envers Israël. Les Juifs de France ont gardé au cœur l'amour de la République. Je suis toujours étonné qu'on demande aux Juifs de choisir entre l'attachement pour la France et l'amour pour Israël, comme si ça pouvait remettre en cause le sentiment patriotique qu'on pourrait avoir pour la France... » Vous avez confirmé que le sionisme, source incontournable de l'amour pour Israël, demeure « légitime et compatible avec les idéaux de la République ». En cela, Mr le Président, vous bénissez le peuple juif d'une belle manière, et vous bénissez en fin de compte la France,