Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le raid israélien qui s’est tenu la semaine dernière contre un navire de « soutien à Gaza » devrait être examiné par un comité dirigé par l’ancien premier ministre néo-zélandais, selon le secrétaire général des nations unies, Ban Ki-moon.

Le chef de l’ONU a initié cette proposition, qui verrait un représentant israélien et un représentant turc travailler aux côtés de l’ex premier ministre de la Nouvelle Zélande, Geoffrey Palmer.

La proposition a été remise à Israël ce week-end et n’avait pas encore reçu de réponse de la part de Jérusalem. Le ministère des affaires étrangères n’a pas rejeté l’offre, et le forum des sept principaux ministres du gouvernement doit débattre dimanche des différentes options pour enquêter sur le raid israélien.

Pour l’instant, le premier ministre Benyamin Netanyahou tend à accepter une enquête mondiale, avec une participation américaine. Le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman souhaite une enquête dirigée par un important juriste israélien, avec la participation d’observateurs étrangers.

D’importantes sources à Jérusalem disent que le premier ministre a formulé sa proposition, mais ne l’a pas encore rendue publique. Netanyahou pense qu’Israël n’a rien à cacher en ce qui concerne le raid contre le Marmara, qui a tué neuf personnes et en a blessé environ 40, dont des soldats israéliens.

Des responsables de Jérusalem estiment que la participation internationale à l’enquête facilitera la réponse à la campagne de délégitimassion actuellement menée contre Israël. Cette enquête permettrait de faire comprendre clairement au monde qu’Israël a agit selon les lois internationales, et que les soldats de Tsahal ont montré de la retenue jusqu'à ce qu’il soit clair qu’ils ont été confronté à une situation dans laquelle leur vies étaient en danger.

Le premier ministre Netanyahou soutient apparemment la position du ministre de la défense Ehoud Barak, qui insiste sur le fait que cette commission d’enquête n’ait pas le mandat pour interroger des officiers ou des soldats de Tsahal.

Entre-temps, des responsables israéliens tentent d’apaiser les tensions avec la Turquie. Pour l’instant, les Etats-Unis font en coulisse pression sur le gouvernement Erdogan, et cela de concert avec d’autres états occidentaux, comme l’Allemagne, pour forcer Ankara à mettre un frein a ses déclarations anti-israéliennes.

Toutefois, les responsables israéliens n’ont pas vraiment d’espoir concernant Erdogan. « Nous avons vu assez d’éléments difficiles et imprévisibles de sa part depuis janvier 2009, alors qu’il se rapproche de l’Iran et de l’Islam radical, » a déclaré un responsable.