Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le groupe extrémiste turc a annoncé mercredi qu’il enverra une nouvelle flottille « d’aide » à Gaza le mois prochain, pour essayer a nouveau de briser le blocus de Gaza, après que son dernier convoi a été la cible d’un raid israélien en mai.

La « fondation pour les droits de l’homme et des libertés et de l’aide humanitaire (IHH) » a dit à des membres du parlement européen qu’il a rassemblé six navires pour la prochaine flottille et lance un appel à d’autres pour les rejoindre.

Sa dernière flottille a été interceptée hors des côtes de Gaza le 31 mai. Des affrontements ont éclaté sur un des navires, le Marmara, alors que des soldats israéliens l’abordaient pour appliquer le blocus, ayant pour résultat la mort de neuf extrémistes originaires de Turquie.

La prochaine flottille doit partir dans la seconde moitié de juillet selon l’IHH. Le groupe a invité les medias internationaux à inspecter toutes les marchandises à bord avant le départ pour « démontrer son engagement en faveur d’une transparence totale ».

Israël affirme que l’IHH a des connexions avec des groupes islamistes, ce que le groupe réfute.

Richard Howitt, un membre britannique du parlement européen qui a organisé la conférence de presse de l’IHH au parlement de Strasbourg, a déclaré que l’UE avait l’obligation d’assurer le respect du droit humanitaire et l’accès à la flottille suivante.

« Si cette terrible tragédie peut équilibrer la balance et faire que la communauté internationale insiste finalement pour un accès humanitaire libre et total a Gaza, alors quelque chose de bon pourra en sortir, » a-t-il dit, se référant aux morts du dernier convoi.

Israël a déclaré considérer à alléger le blocus dans le sillage de la condamnation internationale suite à l’événement de la flottille. L’Union Européenne a déclaré espérer que cet allègement commencerait « dans les prochaines jours ».

Israël a aussi déclaré que le pays tiendra une enquête sur l’incident. L’enquête sera menée en interne avec deux observateurs internationaux de haute visibilité, une solution préférée à une enquête internationale comme demandée par l’ONU.

Le blocus de Gaza a été mis en place peu après le prise de pouvoir du groupe terroriste Hamas en 2006. Israël explique que les mesures prises visent à empêcher les armes et les équipements à « double-utilisation » de rejoindre le Hamas et les autres groupes terroristes. Le président palestinien Mahmoud Abbas demande lui aussi, mais généralement loin de la presse internationale, de ne pas lever le blocus, ayant peur que cela renforcerait le Hamas.

L’Iran, dans un geste susceptible d’aggraver la situation avec Israël, a annoncé lundi qu’elle enverrait elle aussi des navires « d’aide » à Gaza. Un a déjà quitté la dictature islamiste dimanche, et un autre doit partir vendredi.